Education : « C’est l’année scolaire la plus complète que nous n’ayons jamais eue », Mamadou Simboro, proviseur du lycée mixte d’Accart-Ville

A Bobo-Dioulasso, les portes des établissements scolaires se ferment petit à petit dès l’entame du mois de juin. Faut-il le rappeler, Bobo a été la seule grande ville du pays à n’avoir pas été touchée par les manifestations suscitées par l’annonce des nouvelles mesures.

Les scolaires de la ville de Bobo-Dioulasso, à l’instar des scolaires d’autres villes, n’ont pas été épargnés par les nouvelles mesures prises par l’Etat en vue de reformer le système éducatif.

En effet, si dans certaines localités les reformes ont suscitées de violentes manifestations ayant conduit aux décès de deux élèves et à une perturbation des cours et des évaluations, à Bobo-Dioulasso, l’année scolaire s’est déroulée dans une ambiance calme. Cependant, faut-il tout simplement se frotter les mains pour avoir clôturer l’année en apothéose ? Si toutefois les velléités d’application des reformes persistent, l’année scolaire prochaine ne risquerait-elle pas des perturbations ? Autant de questions qui tiennent en haleine les acteurs du système éducatif.

Nous avons rencontré le proviseur du lycée mixte d’Accart ville en la personne de Mamadou Simboro. Son opinion !

« Depuis près de 10 ans, c’est l’année scolaire la plus complète que nous n’avons jamais eu. Une année sans perturbation, toutes les classes ont fini leurs programmes. En plus l’arrêt des notes a également été prononcé.

S’agissant des réformes en vue, pour ce qui est du sujet unique, je l’ai toujours revendiqué. J’estime que les élèves doivent être évalués sur le même pied. Quant à l’arrimage du baccalauréat au MENAPLN, c’est un faux débat de dire que le baccalauréat est le 1er diplôme universitaire. Ça n’évalue aucun module à l’université. Les professeurs d’universités n’ont pas le pouvoir d’organiser des tests d’entrée à l’université. Cette grève est celle de la F-SYNTER qui, après avoir échoué à boycotter l’année scolaire passée, tente de revenir…

Pour ce qui concerne notre établissement, il faut dire que cette année nous avons fait trois compositions. Les compositions rabaissent un peu le niveau des enfants. Parce que c’est une épreuve un peu difficile et il y a également les répercussions de la covid-19 sur l’année précédente que nous avons trainée avec nous. Je pense que l’année prochaine, il n’y aura pas de perturbation et les rendements seront nettement meilleurs ».  

Roland Mohamed YO/ Stagiaire

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