Emmanuel Bonkian alias Kansy, artiste musicien : « J’essaie de valoriser la culture bwa avec des instruments modernes »

L’artiste musicien burkinabè de l’Afro-fusion, Kandy, présentement en tournée dans la province de Tuy, a accordé une interview à L’Express du Faso. Auteur d’un album de onze titres intitulés le «Waza», l’artiste fait une fusion d’instruments traditionnels et modernes en vue de valoriser la culture burkinabè de façon générale. Lisez !

Qui est Kansy ?

Emmanuel Bonkian alias Kansy, est un artiste musicien chanteur burkinabè évoluant dans l’Afro-fusion à connotation légèrement mandingue, aux accents Jazz. Kansy, c’est le retour aux sources, la valorisation de la culture Bwa. J’ai commencé la musique dans les groupes musicaux des églises, c’est depuis là-bas que j’ai commencé à chanter. Et après, j’ai fait dans les groupes de rap comme Black Merville Lafarya. C’était à Niangoloko à son temps. Ensuite, j’ai eu un bon flow et j’ai remporté le premier prix à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou, il s’agit du prix du public que j’ai remporté en 2006. C’est après ça que je me suis investi dans la musique proprement dite.

Dans quel style musical vous vous inscrivez ?

Mon style musical, je l’appelle de l’Afro-fusion. C’est une musique dont le fond est traditionnel. La jeunesse vit de tout ce qu’il y a de traditionnel chez moi, la tradition Bwa que j’essaie de moderniser avec quelques instruments modernes : la guitare et autres, mais mes cadences sont plus traditionnelles.

Vous êtes présentement en tournée dans la province du Tuy, que pouvez-vous dire à ce sujet ?

Ça se passe très bien et tout se déroule bien. Je remercie les gens de cette province, parce que là où on passe l’accueil est tranquille. On a démarré la tournée dans le Tuy depuis le 19 mars et on était à la phase Koumbia le 21 mars. On a fini là-bas et on continue à Niangoloko pour l’ouverture du festival de Niangoloko.

Quelle sera la suite après cette tournée provinciale ?

Après la tournée, il y a une résidence qui est prévue en France à partir de mai. Après la résidence, on aura une tournée aussi qui va commencer à partir de juin, juillet en allant, mais on n’a pas encore déterminé le chronogramme.

Votre album est intitulé «Waza», qu’est-ce que cela signifie ?

«Waza» signifie en bwamou un frère, un ami. L’album parle des jeunes battants, qui se battent dans la vie pour s’en sortir, pour booster un peu le courage de la jeunesse.

Avez-vous un message à l’endroit des autorités pour la tenue de la 20ème édition de la SNC ?

La SNC, c’est du gros pour la culture africaine. La première chose est que les autorités se penchent aussi la-déçu et trouvent une solution. La SNC n’est pas un petit festival, ça rapporte beaucoup à notre pays. C’est mon cri de cœur vis-à-vis de cette situation.

Entretien réalisé par

Gaoussou OUEDRAOGO

Olivier COULIBALY

Moustapha SONDE/ Stagiaires