Le vendredi 13 août 2021, les populations des 18 villages de la commune de Kouka, sont descendues dans la rue pour traduire leur soutien au conseil municipal et à l’administration locale. En notre présence.
La marche du vendredi 13 août selon ses organisateurs, « est la réponse à celle du vendredi 6 du mois ». Pour eux, cette première marche a été organisée par « une minorité de personnes issues du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), qui se sont faits passer comme population de Kouka. Ils ont, dans leur lettre, énoncé des accusations erronées et sans fondement à l’encontre du maire et de l’administration locale », soutiennent les marcheurs. En guise de réponse à cette marche « organisée par une minorité », tous les 18 villages de la commune se sont mobilisés pour traduire leur soutien « indéfectible » au maire et à l’administration locale. Car pour eux, « la commune se porte bien et l’ensemble des acteurs de développement œuvrent inlassablement au quotidien pour satisfaire la population ». S’appuyant sur des preuves de la bonne gestion de la commune, les marcheurs ont fait une sorte de bilan.
Des acquis
Sibiri Sanou, porte-parole des marcheurs et président du comité d’organisation est revenu sur la crise sociale connue dans la commune lors de la mise en place des organes du Conseil. « L’une des premières actions du Conseil municipal a été la mise en place d’une commission ad ’hoc de réconciliation des filles et fils de Kouka. Cette commission dont nous saluons au passage les membres, a travaillé et est parvenue à restaurer la cohésion sociale… En ce sens accuser le maire d’entretenir un climat de terreur dans la commune relève de la manœuvre politicienne », a expliqué Sibiri Sanou.
Le processus du lotissement engagé par le Conseil municipal, est « tant remis en cause » par le camp adverse. Toute chose qui a fait l’objet de suite judiciaire qui a connu son épilogue devant la Cour de cassation. « A toutes les étapes, les décisions sont en faveur de la mairie », a confié le porte-parole des marcheurs.
L’intervention de l’administration lors de la marche précédente, la gestion de l’éducation et le fonctionnement de l’aire sanitaire selon les marcheurs, ne souffrent d’aucune mauvaise gestion des agents de l’Etat en service dans la commune de Kouka. Aussi, ont-ils réaffirmé leur adhésion à la gestion des affaires au niveau local.
La plainte
Pour les marcheurs, les problèmes de la commune, précisément les faits reprochés au maire et à l’administration locale, sont non-fondés. « En décidant de s’en prendre ouvertement à l’administration locale dans ses composantes par des propos diffamatoires d’une extrême gravité, les manifestants viennent de démontrer aux yeux de l’opinion publique leur intention inavouée », a insisté leur porte-parole.
Avant de clore la déclaration du jour qui est adressée au ministre d’Etat en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, les marcheurs ont précisé porter plainte contre un fils de la commune, « instigateur de troubles dans la localité » selon eux. Ils concluent leur déclaration en précisant qu’« au regard de ces faits graves et qui peuvent être vérifiés, nous déposons plainte contre lui, qui en est l’auteur et demandons au procureur du Faso d’engager une procédure en son encontre ».
Souro DAO