Les grands sont allés démontrés leur forces au palais des sports de Ouaga 2000. Tout a commencé par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti au pouvoir qui a ce 11 juillet 2020, fait du recto-verso à l’occasion de l’investiture de son candidat. C’est tout en orange (les couleurs du parti) que les militants ont investi ce jour, le président sortant Roch Marc Christian Kaboré. Candidat à sa succession.
Puis, ce fut le tour de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), le principal parti d’opposition dont le président Zéphirin est le chef de file de l’opposition. Ce samedi 25 juillet, le palais des Sports de Ouaga 2000 et les militants du parti étaient aux couleurs du Lion (vert et jaune) et ont investi Zéphirin Diabré.
Le lendemain 26 juillet, les militants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont pris d’assaut la cuvette du même palais des Sports ; transformé aux couleurs (jaune et rouge) du parti. Eddie Komboïgo, le président et candidat désigné du parti a ainsi été investi et s’est immédiatement lancé à la conquête du pouvoir.
Ces trois investitures, pour ne pas dire plus, sont venues démontrer, au regard de la mobilisation des militants, qu’il y a trois grands partis ou forces politiques au Burkina Faso. Elles l’ont démontré et c’est bon pour la démocratie.
A côté, il y a les petits partis politiques (par leur jeunesse ou leur envergure du moment). La plupart d’entre ces partis ont choisi Bobo-Dioulasso, précisément la maison de la Culture Anselme Titianma Sanon (1500 places) pour l’investiture de leurs candidats. Comme quoi, il y a investiture et investiture. C’est le cas du Soleil d’avenir (le jeune parti d’Abdoulaye Soma) qui a investi son candidat le 26 juillet sans trop de tapages. Ce fut avant lui le cas de Dô Pascal Sessouma de Burkina Vision-Parti pacifiste qui, le 4 juillet était à la même Maison pour son investiture. C’est toujours à la Maison de la Culture de Bobo-Dioulasso que Kadré Désiré Ouédraogo avait accepté d’aller à la conquête du pouvoir après l’appel qui lui avait été lancé par des mouvements et des partis politiques. Tahirou Barry, lui avait fait son investiture à Gaoua ; son fief.
Cependant, là n’est pas la question la plus importante. Ce qu’on peut analyser au regard de ce qui vient de se passer ce week-end, c’est que les lignes sont en train de se dessiner. Et la «bagarre politique» peut commencer. Au premier tour, comme l’a dit Zéphirin Diabré, chacun va «mordre» là où il peut pour contraindre le MPP et ses alliés au second.
Là où ce sera plus intéressant, c’est lorsque le temps sera venu pour tous ces candidats d’aller sur le terrain et de proposer des offres politiques. Les Burkinabè veulent qu’on leur présente des programmes politiques qui répondent à leurs préoccupations. Les foules, c’est bien. Mais, les bons programmes de développement, c’est encore meilleur.
Dabaoué Audrianne KANI