La police municipale de Bobo-Dioulasso n’a pas chômé hier mardi 1er décembre. En tout cas ce ne sont pas les conducteurs de la centaine de taxis dont les conducteurs utilisent du gaz butane comme source d’énergie qui diront le contraire. Et pour cause.
Dans la vaste cour de la Direction de la police municipale de Bobo-Dioulasso, le décor était tout vert, aux couleurs des taxis. Chaque taxi avait au moins dans son coffre deux bouteilles de gaz de 12 kilos pour les uns et de 6 kilos pour les autres. Pendant ce temps, sous les arbres à l’entrée, les conducteurs de ces véhicules réfléchissaient en groupe sur comment retrouver leurs moyens de subsistance sans trop de dommages.
Pour tout dire, les éléments de Seydou Coulibaly, Directeur de la police municipale de Bobo-Dioulasso ont sévi. Contre ces conducteurs de taxis qui ont pris la vilaine habitude d’utiliser le gaz butane comme source d’énergie en lieu et place de l’essence ou du gasoil. Aussi, si ce n’était pas la chasse aux taximen indélicats dans les rues de Bobo, ça y ressemblait.
En effet, l’utilisation du gaz butane comme source d’énergie par les véhicules est interdite. Malgré cette interdiction de petits malins, notamment des taximen continuent d’en faire usage. « Nous ne pouvons pas attendre que le cas malheureux qui s’est produit à Ouagadougou arrive avant qu’on n’agisse », a justifié le Directeur Seydou. Puis d’ajouter : « nous avons fait de la sensibilisation, nous avons réprimé, malheureusement le phénomène se poursuit ».
Pour Kaboré Souleymane, porte-parole des taximen qui s’apprêtaient à aller rencontrer le Directeur ; « nous n’avons pas le choix : les taxis sont vieux, la clientèle se fait rare en plus, les tricycles transportent à la fois les passagers et les bagages ». A l’en croire, si des solutions peuvent être trouvées, ils sont preneurs car ils sont conscients du danger que représente l’utilisation du gaz pour eux conducteurs, mais également pour les usagers.
Pour le Directeur de la police municipale, ces actions vont se poursuivre à leur niveau mais certainement à d’autres niveaux pour situer les responsabilités de tous ceux qui sont concernés. Quant à ceux qui ont été pris, ils seront sanctionnés (paiement de contravention) et ne pourront rentrer en possession de leurs véhicules qu’après s’être débarrassés du système d’alimentation en gaz.
Seri Aymard BOGNINI