Le Covid-19 pourrait réapparaitre de par notre faute

Le retour constaté de la maladie à Coronavirus au Mali doit inquiéter les pays voisins. Où les mêmes causes peuvent produire les mêmes effets. Surtout qu’entre le Mali et la quasi-totalité de ses voisins, les similitudes sont comme deux gouttes d’eau. Que faire ? En tout cas, si on ne reprend pas très tôt les mesures, avec la saison sèche (l’harmattan) avec son lot de poussière donc propice aux maladies respiratoires (toux, rhume, bronchite) on risque d’assister à un retour de la maladie. C’est là qu’il convient de parler de parler de responsabilités. Responsabilités des gouvernants, mais également responsabilités des populations.

En effet, l’Etat pour ce qui le concerne joue son rôle dans cette lutte contre la maladie à Coronavirus. Dès l’apparition de la maladie au Burkina Faso, il  a pris les mesures préventives en sensibilisant sur le port systématique du cache-nez, le respect de la distanciation sociale, le fait de crachez dans le creux du coude, de lavez régulièrement les mains au savon et d’utiliser le gel hydro-alcoolique ou la solution alcoolique. Ayant constaté à un moment donné que la maladie pouvait prendre de l’ampleur malgré ces mesures, on est passé à la phase de la restriction des mouvements en instaurant un couvre-feu et en mettant en quarantaine les villes où des cas de Covid-19 étaient détectés. En outre, pour éviter les regroupements les lieux regroupant plusieurs personnes ont été fermés. C’est ainsi que les marchés, les églises, les temples, les mosquées ont été fermées. Jamais dans l’histoire récente de nos pays, une telle situation n’avait été vécue. Les cérémonies de mariages, de baptêmes et de funérailles ont été restreintes pour ne pas regrouper du monde.

Mais face à la grogne sociale qui montait du fait de la fermeture des lieux de commerce (les populations manquaient de revenus parce que c’est pratiquement au jour le jour que vivent la majorité des Burkinabé), le gouvernement a été obligé de rouvrir les marchés. Puis, après les bars et autres lieux de commerce. Pour ce qui concerne les mesures arrières, il est allé plus loin en procédant dans un premier temps à la sensibilisation avec la possibilité de sanctionner les indélicats. Bref, pour tout dire, l’Etat a joué son rôle.

Malheureusement en face, les populations ont fait le contraire. Ce sont elles qui ont revendiqué pour la réouverture des lieux de culte, des marchés et des autres lieux de commerce. Avec l’engagement ferme, par moment, de respecter scrupuleusement les mesures barrières. Mais, quelques jours seulement après, les engagements et les mesures barrières sont tous passés aux oubliettes. Ce qui constitue un manque de responsabilité citoyenne. Et peut forcer l’Etat à reprendre les mêmes mesures qu’auparavant si toutefois la maladie doit connaitre un rebond. Et ça ne sera pas de sa faute, de la nôtre. Si donc les Burkinabé ne veulent pas revivre ce qu’ils ont vécu au tout début de la pandémie à Coronavirus, qu’ils commencent dès à présent à respecter de nouveau les mesures. Pour ne pas être contraints de le faire.

Dabaoué Audrianne KANI