Roch à Paris et à Bruxelles pour notre sécurité et notre bien-être

Ses pourfendeurs vont se poser la question de savoir ce qu’il est allé chercher à Paris (la capitale française) et à Bruxelles (la capitale de la Belgique et de l’Union européenne) en ces temps de Coronavirus alors qu’il pouvait échanger par visioconférence. Lui, c’est le président Roch Marc Christian Kaboré qui séjourne actuellement en France après avoir transité par la Belgique. Où il a rencontré les plus hautes autorités belges et de l’Union européenne avec lesquelles il a parlé de sécurité, d’économie, de développement. En France, Roch Marc Christian Kaboré a eu des entretiens avec plusieurs personnalités dont le président Emmanuel Macron. Là-bas également, il a été question de sécurité, surtout. Alors que les sénateurs français se penchaient sur le maintien ou non de la force Barkhane au Sahel. Comme on peut donc le constater, Roch n’est pas allé en Belgique et en France pour se promener.

Après avoir remporté l’élection présidentielle, quoi de plus normal qu’il aille voir ses partenaires pour la réalisation des promesses qu’il a faites pendant la campagne présidentielle ! Convaincu que le terrorisme est mondial, ce n’est pas en restant dans les seules frontières du Burkina Faso qu’il sera vaincu. L’expertise et les soutiens internationaux dans le domaine sont donc indispensables. L’Union européenne est suffisamment impliquée dans la lutte contre le terrorisme à travers l’équipement des Forces de défense et de sécurité et les actions de développement sur le terrain. Aussi, Roch devait-il aller saluer les efforts qui sont faits, mais demander plus d’accompagnement car le terrorisme n’est jamais vaincu définitivement. D’ailleurs, les nombreux déplacés internes qu’il a occasionné ont besoin d’aide alimentaire et sanitaire ; ils ont aussi besoin de retourner chez eux. Pour cela, il faut reconstruire leurs localités. Tout cela nécessite le soutien de la communauté internationale. A Bruxelles, il a été évoqué les questions liées à l’approvisionnement en eau et la maladie à Coronavirus. Comme on peut donc le constater, Roch n’est pas allé en villégiature à Bruxelles et en France.

Cependant, s’il est vrai qu’il est allé pour poser les problèmes et négocier des soutiens, il faut effectivement que cela porte des fruits. Autrement dit, les voyages du président doivent être suivis de résultats concrets sur le terrain. Au cas contraire, les Burkinabé auront raison de croire qu’ils ne servent à rien. C’est pourquoi (comme on dit), il ne suffit pas d’aller négocier du soutien, mais il faut surtout un suivi véritable des résultats obtenus afin que le Burkinabé le sente dans son vécu quotidien.

En effet, les Burkinabé sont encore mémoratifs de la conférence de Paris sur le Plan national de développement économique et social (PNDES) après laquelle, il a été annoncé plus de 18 000 milliards de FCFA. Alors qu’il s’agissait tout simplement d’intentions qui devaient se concrétiser après un certain nombre de conditions. Jusqu’à présent, les Burkinabé ne savent pas exactement si ces milliards sont-ils arrivés ? Si non, pourquoi ? Et si oui, à quoi ont-ils servis ? Parce que certaines de ces sommes sont des prêts que les futures générations vont rembourser.

Dabaoué Audrianne KANI