Législatives 2020 : Sept partis politiques quittent l’hémicycle

A l’issue des législatives du 22 novembre dernier, des représentants de sept partis politiques de la législature 2015-2020 signent leur départ de l’Assemblée nationale.

On note ainsi le départ de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) avec son champion Djibril Bassolé, reconnu coupable et incarcéré dans le cadre du putsch de septembre 2015. Le parti dirigé par Mamadou Dicko a marqué son soutien cette année à  Zéphirin Diabré. Il n’a obtenu aucun siège contrairement à 2015 où il avait obtenu 2 sièges de député. Le Parti de la renaissance nationale (PAREN), du professeur Laurent Bado avec l’invalidation de la liste nationale et le départ de Tahirou Barry, candidat malheureux à la présidentielle avec 2,19 % n’a pu faire mieux qu’en 2015 où il avait 2 sièges. Les législatives de 2020 n’ont pas souri non plus à Le Faso Autrement de Dr Ablassé Ouédraogo qui s’en sort avec 0 député. Il a réussi néanmoins à glaner 1,80 % des voix à la présidentielle même si à ce niveau également le candidat n’a pu faire mieux qu’en 2015. L’Organisation pour la démocratie et le travail (ODT) fera partis des absents à l’Assemblée nationale. Le parti d’Issa Anatole Bonkoungou  qui avait annoncé être victime de fraudes dès les premiers moments de la campagne électorale signe son départ. Il n’a obtenu aucun siège de député contrairement à 2015 où il disposait de 1 siège. L’Union pour un Burkina nouveau (UBN) n’a pas survécu au départ de son président Yacouba Ouédraogo qui a démissionné en juillet 2016 de toutes les instances du parti qu’il a créé en février 2015.  L’UBN qui a obtenu 1 siège en 2015 n’a pas pris part aux législatives 2020. Le Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS), du regretté Dima de Boussouma, Naaba Sonré, décédé le 30 juillet 2019 n’aura pas survécu après la mort de son président. Par contre l’Alliance panafricaine pour la démocratie (APR)  Tilgré, parti créé par son fils et successeur comme Dima de Boussouma, Naaba Siguiri, obtient 1 député en 2020. Le Mouvement pour la démocratie en Afrique (MDA) après l’incarcération de son président Amadou Tall puis sa libération en  2017 pour une affaire d’escroquerie, faux et usage de faux,  n’a pas réussi à se remettre dans la scène. Elle n’a pas réussi à conserver son unique siège de député à ces législatives de 2020. Pour cette nouvelle législature 2020-2025, on note l’arrivée de 8 nouveaux partis politiques à l’Assemblée nationale.

Jules TIENDREBEOGO