Lycée scientifique national de Bobo-Dioulasso : Des bâtiments neufs pour élèves méritants

Le ministre Stanislas Ouaro a procédé ce jeudi 1er octobre 2020, à l’inauguration officielle des locaux du lycée scientifique national de Bobo-Dioulasso.

Le ministre Stanislas Ouaro a exprimé la fierté de son département avec 100 % de réussite au baccalauréat série C, des lycées scientifiques

Dernier fleuron en date d’une série d’établissements d’excellence en construction à travers le Burkina, cette infrastructure éducative est saluée comme une prouesse technique dans sa construction. Les nouveaux pensionnaires ont déjà été accueillis sur les lieux en ce début d’année scolaire. Leurs devanciers se sont illustrés au bac 2020 par un score de 100 %. Le lycée scientifique de Bobo-Dioulasso qui ouvre ses portes pour cette rentrée scolaire, a coûté 3 milliards de FCFA avec un financement de la Banque mondiale. Cette nouvelle infrastructure entre dans le cadre de la nouvelle école burkinabè, celle de l’excellence, selon le ministre burkinabè de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Stanislas Ouaro. Car, «l’éducation est le logiciel de l’ordinateur central qui programme l’avenir des sociétés», dit le ministre Ouaro, citant Pr Joseph Ki-Zerbo. Autre citation du ministre Ouaro à l’occasion de la rentrée nationale sur le plan éducatif, Saint-Exupéry qui affirmait : «nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants». Préparer la relève passe par l’éducation et la vision des lycées scientifiques entre dans cette perspective du gouvernement burkinabé. Pour le ministre Stanislas Ouaro, l’éducation dans toute société moderne est primordiale. Et l’enseignement des sciences est incontournable “au vu de la complexité des défis actuels tels que l’utilisation durable des ressources et l’adaptation au changement climatique”. La formation de futurs scientifiques devra permettre de développer des solutions innovantes qui répondent à ces défis. Cette perspective, précise le ministre en charge de l’éducation, est aussi celle de l’UNESCO pour qui, «science, technologie, ingénierie et innovation sont les principaux moteurs d’une croissance durable, du développement économique et, par là même, un gage de paix et de sécurité».

”Le plus dur : maintenir l’excellence dans la durée”

La construction des lycées scientifiques impulsée par le président Roch Marc Christian Kaboré entre dans cette logique de développement. «Ainsi, en cinq ans nous avons réalisé 4 lycées scientifiques régionaux respectivement à Dédougou, Kaya, Koudougou, et Ouahigouya sur financement du budget de l’État, et deux autres dont l’un à Tenkodogo et l’autre ici à Bobo-Dioulasso, grâce à l’accompagnement de la Fondation Orange». Ces établissements d’excellence devront accueillir chaque année les meilleurs élèves à l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) de leur région d’implantation qui désirent faire carrière dans le domaine des sciences, de l’ingénierie, de la technologie, des mathématiques, etc. À ces lycées scientifiques régionaux, s’ajoutent deux lycées scientifiques nationaux dont l’un à Ouagadougou et celui qui est inauguré ce jour à Bobo-Dioulasso, grâce à l’accompagnement de la banque mondiale à travers le Projet d’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation (PAAQE). Un financement supplémentaire de cent millions de dollars accordé par la Banque Mondial permettra la construction de sept autres lycées scientifiques. Fonctionnels depuis trois ans, les lycées scientifiques burkinabé ont présenté leurs premiers candidats au baccalauréat série C en 2020 avec un résultat de 100 % de réussite à Bobo-Dioulasso. Les mentions ”très bien !, ”bien” et ”assez bien” récoltées prouvent la qualité des produits formés. Les prochains seront mieux logés et étudieront dans un meilleur cadre grâce aux locaux flambant neufs ouverts. Pour  Adama Ouédraogo, spécialiste principal en éducation, la mise en place des lycées scientifiques est d’une indéniable pertinence, avec des avantages énormes, dont l’amélioration de la qualité des enseignements. S’exprimant au nom de la Banque Mondiale, il a salué la qualité des constructions malgré les difficultés, et d’ajouter : «malgré l’effort financier et l’exploit technique de réaliser ces bâtiments, je voudrais dire que c’est la partie la plus facile. La seconde partie de ce que nous célébrons aujourd’hui, est la plus critique et difficile. Il s’agit de la gestion de ces établissements de manière à maintenir l’excellence dans la durée».

Sibiri SANOU

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