Marche- meeting des 3 et 4 juillet : « Nous ne voulons plus qu’un Burkinabè tombe du fait des attaques terroristes »

L’opposition politique sous la conduite de son chef de file, a tenu sa marche-meeting, le samedi 03 juillet 2021. A Ouagadougou, ils étaient nombreux à accompagner Eddie Komboïgo et le CFOP dans cette marche silencieuse pour crier leur ras-le-bol contre les attaques terroristes et apporter leur soutien aux forces de défense et de sécurité.

A la place de la nation, comme s’il y avait une méfiance, il n’y avait que peu de monde aux environs de 8 heures. C’est une heure après qu’elle a véritablement commencé à se remplir. A l’intérieur circulaient les partisans de chaque parti politique, et organisation de la société civile pour dire non aux attaques terroristes dans notre pays. On pouvait lire sur des cartons des messages tels que : « Lettre de démission », « y-a-t-il un président dans ce pays ?» « SOS Madjori se vide ».

Le mouvement AGIR ensemble lui a tenu à faire la différence dans son message sur ses banderoles. On pouvait y lire « le mouvement AGIR ensemble aux côtés des forces patriotiques, dénonce la dégradation continue de la situation sécuritaire au Burkina Faso », « engageons toutes les solutions pérennes pour un meilleur vivre ensemble dans une gouvernance vertueuse ».

C’est vers 9 heures 45 que le bus qui transporte les membres du CFOP fait son entrée à la place de la nation sous des ovations. Sous escorte de la foule de ce bus descendront Tahirou Barry, Maître Ambroise Farama, Do Pascal Sessouma pour ne citer que ceux-là. Mais toujours pas d’Eddie Komboïgo, le chef de file de l’opposition.

Il ne tardera pas. Seulement 5 mn après, arrive le chef de file de l’opposition dans un véhicule noir. Il descend tout en triomphe, habillé aux couleurs nationales. Il continue directement sur le car podium pour s’adresser aux manifestants. Transformant ainsi la marche-meeting en meeting-marche.

Le message du chef de file de l’opposition Eddie Komboïgo

En inversant les choses, Eddie Komboïgo va s’adresser aux manifestants avant la marche silencieuse. Ses premiers mots : « Kosyam, on t’aime. Nous allons marcher pour dire aux autorités de notre pays et à la communauté internationale que nous ne voulons plus qu’un Burkinabè tombe du fait des attaques terroristes et nous allons donner un avertissement ».

Pour l’opposition, le résultat de la lutte contre le terrorisme est catastrophique. C’est pourquoi elle demande au gouvernement de prendre des mesures fortes pour instaurer la paix et la sécurité. Sans paix, sans sécurité, il n’y a pas de développement, dira l’opposition qui appelle à l’organisation urgente des assises nationales sur la sécurité. Elle réclame aussi la dotation conséquente des forces de défense et de sécurité en matériels notamment des drones de vision nocturne et la mise en place d’un fonds spécial pour les déplacés internes.

Elle demande au président du Faso de redynamiser la diplomatie afin de profiter du réseau de renseignements. Pour la marche silencieuse, les manifestants ont quitté la place de la Nation pour les avenues Thevenoud, Houari Boumediene, Kwamé N’Krumah, le rond-point des Nations unies, l’avenue de l’Indépendance pour revenir à la place de la Nation.

Firmin OUATTARA