Meurtre et vol aggravé dans des stations d’essence : Deux coupables condamnés à la prison à vie

Zalla Warra Ibrahim et Kambou Ardjouma Olivier ont été condamnés à la prison à vie par la chambre criminelle de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso. Ils sont accusés d’avoir commis des meurtres et des vols aggravés au niveau de quelques stations-services de la ville.

Dans les faits il ressort que le 15 février 2020, le nommé Zalla Warra Ibrahim a été arrêté et conduit à la Brigade Anti Criminelle suite à la clameur de la population au secteur 22 de Bobo-Dioulasso. Précisément aux abords d’une station service du dit quartier. S’agissant de son identité, Zalla Warra Ibrahim est née le 14 juillet 1996 à Kouka dans la province des Banwa. Jusqu’à son arrestation, il était étudiant en deuxième année de génie civil. Interrogé par les enquêteurs, il dit ne pas se rappeler des faits. Le dossier est envoyé devant le juge d’instruction du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso.

Lors des enquêtes, il est ressorti que Zalla Warra Ibrahim est présumé coupable des braquages à main armée dans des stations service au secteur 24 et  à Yéguéré, au secteur 10 de la ville. Le premier cas est celui du secteur 24. Le 06 décembre 2019 aux environs de 23 heures après que la gérante Sanou Fatimata ait arrêté les comptes et se rendait à son domicile. C’est en ce moment que le principal accusé l’a poursuivie, puis dans les discussions, il lui donne deux coups de pistolet automatique. La victime a rendu l’âme sur le champ. Alors, il s’est accaparé de l’argent.

Le deuxième fait similaire a eu lieu dans la nuit du 06 février 2020 dans une station service à Yéguéré. Ce jour-là, le pompiste du nom de Goueta Lamoussa s’apprêtait à fermer la station. C’est à ce moment que Zalla conduit par son ami Kambou Ardjouma Oliver se sont rendus sur les lieux. À leur arrivée, Kambou est resté sur la motocyclette et Zalla s’est approché vers la station. A peine avoir échangé avec le pompiste, il tire un premier coup de fusil qui l’atteint au dos puis un second qui touche la poitrine. Sous le choc, Goueta tombe puis décède sans être transporté dans un centre de santé. En même temps, il fouille la victime et la dépouille de son argent qui se trouve dans sa poche arrière.

C’est finalement, le 15 février que les présumés coupables tombent dans les filets de la BAC grâce au concours de la population. L’accusé a comparu lors des assises criminelles de la Cour d’appel de Bobo le 08 février 2023.

A la barre, il dit avoir agi de la sorte du fait des troubles mentaux dont il a été victime en 2015.

La Cour lui a demandé comment il est rentré en possession de l’arme.

L’accusé répond : ” Je l’ai prise sous le lit de mon père ».

Et les munitions ? Poursuit la Cour.

” Je suis parti dans une librairie pour acheter les munitions. Le monsieur m’a dit d’envoyer le permis de port d’arme et la copie de la carte nationale d’identité. Je me suis rendu à la maison et j’ai fouillé dans la chambre de mon père, j’ai pris le permis de port d’arme et une copie de sa pièce d’identité pour acheter les munitions”, a-t-il expliqué devant les juges de chambre criminelle’’.

Après son interrogatoire, la Cour a écouté la mère de l’accusé Zalla. Selon elle, son fils a glissé en 2015 sur la terrasse. Ce jour-là, il a eu un choc terrible qui le faisait agir sans discernement.

Pour savoir comment Zalla a eu l’arme, le parquet général demande à sa mère. ” Un jour, son père a fait sortir le pistolet pour le nettoyer. Après, il est rentré le déposer sous le lit. Il se trouve que notre fils a tout observé. Un jour, il est rentré le prendre à notre insu”, répond-elle.

Les propriétaires des deux stations se sont présentés au procès. Chacun a réclamé la somme qui se trouvait dans les mains de leurs gérants lors des braquages.

A l’issue de l’audience, le parquet général a requis 20 ans de prison ferme contre Zalla Warra Ibrahim et l’emprisonnement à vie contre le complice Kambou Ardjouma Olivier. Le nommé Kambou a pris la fuite depuis le moment des faits et il n’a toujours pas été retrouvé.

La Cour les a déclarés coupable des faits de meurtre, vol aggravé et complicité.

En répression, condamne chacun à la perpétuité. En outre, ordonne la confiscation du scellé contenant un pistolet automatique et des munitions.

Ben Alassane DAO

Fermer le menu
mattis ultricies nec ut porta. adipiscing