« Peur… Vous avez raison, c’est la question que tout le monde se pose. C’est la phobie du peuple burkinabé en fait. Lorsqu’ils pensent à ça, ils ont un peu peur pour moi. Pour ma personne, je n’ai pas peur. La peur, nous ne la connaissons. Nous avons fait face à la mort plusieurs fois. On l’a côtoyée… Nous ne savons pas, Dieu a fait que nous soyons vivant. On rend grâce à Dieu. Donc la peur, on ne la connait pas. Mais, on a analysé le passé. Certains volets, peut-être le président Thomas Sankara a fait des erreurs. Lorsqu’il a dit par exemple, laissez les amis trahir l’amitié. Ce n’est pas à nous de trahir l’amitié. Je pense que cette phrase l’a emporté. … Nous n’allons plus commettre les mêmes erreurs. Et ça, c’est sûr. Et l’impérialisme comme il l’a dit, est un très mauvais élève. Lorsqu’il est chassé, il revient avec les mêmes méthodes. Nous suivons, nous ne laisserons pas les mêmes erreurs se reproduire ». Extrait de l’interview du président de la transition accordée à AfroMédia lorsqu’il lui a été demandé s’il n’a pas peur de subir le même sort que Thomas Sankara, trahi qu’il a été par ses amis et assassiné en 1987 au cours d’un coup d’Etat.