La tomate est un produit maraicher riche en vitamines B et C, destiné essentiellement à l’alimentation. De ce fait, nombreuses sont les personnes qui vivent de la production et de la vente des tomates. Parmi ces personnes, nous nous sommes entretenus ce 14 septembre 2023 avec Fidel Bamogo un producteur de tomate à Niangoloko et Barakissa Sanou qui en est une vendeuse au marché des fruits et légumes de Bobo-Dioulasso.
Passionné par le jardinage, Fidel Bamogo, enseignant en Anglais à Niangoloko dans la Comoé, s’est lancé dans la production de la tomate depuis 2020. Il fait s’avoir qu’il a d’abord commencé avec une petite superficie à la maison qu’il a aménagée pour pouvoir commencer sa production de tomate. C’est en 2022 qu’il va agrandir son espace en acquérant un jardin d’environ 800m₂. Ce travail, à en croire Fidel Bamogo, ne demande pas beaucoup d’investissement. «Il faut la semence et acquérir certains matériels comme l’arrosoir et la fumure organique», dit-il. Selon lui, la tomate fait 3 mois, de la pépinière à la récolte et cela dépend de la variété.
Des difficultés liées à la production
Ce producteur souligne qu’il rencontre de nombreuses difficultés phytosanitaires, généralement les maladies liées au sol et les attaques des ravageurs. «La tomate est l’une des cultures les plus compliquées en ce qui concerne le maraichage. Il faut vraiment faire attention à la gestion, veillez au grain pour que les attaques ne viennent pas détruire la production. C’est assez délicat et il faut être constamment là à vérifier si la tomate n’est pas attaquée. Et au cas où elle l’est, il faut utiliser des pesticides».
Une activité lucrative
En dépit des contraintes l’activité est plus rentable pendant la période où la demande est beaucoup plus forte. Il dit avoir acheté de nouvelles semences, de nouveaux matériaux de production et même soigner ses enfants avec l’argent obtenu par la production de la tomate. Avec un jardin de 800m₂, il a pu aménager 285m₂ pour la production de la tomate, qui lui fait engranger plus de 100 000 FCFA. Il invite aussi les jeunes à se lancer dans ce domaine tout en se faisant former. Pour que ces tomates ne pourrissent pas dans les champs, il faut tout un processus d’écoulement et dans ce processus intervient les commerçants.
Barakissa Sanou est vendeuse de tomate au marché de fruits et légumes de Bobo-Dioulasso. Elle prend le panier de tomate avec les grossistes à 19 000 FCFA. Elle les revend par la suite en détail à 2000 FCFA ou 1500 FCFA le contenu d’un seau de capacité moyenne. Notons qu’elle rencontre aussi des difficultés au moment de la vente. «Je ne gagne pas assez de bénéfice. Les tomates pourrissent et je suis obligée de les jeter ; cela fait chuter mon chiffre d’affaires. Vu que le panier coûte cher, et je n’ai que 1000 FCFA comme bénéfice sur chaque panier pour pouvoir payer la tontine», se désole-t-elle.
Samiratou Salimata SYLLA
Zenabou SANA /Stagiaires