Le président du Tribunal administratif de Bobo-Dioulasso a été nommé Agent judiciaire de l’Etat en Conseil des ministres du 23 décembre 2020. En attendant de rejoindre son nouveau poste, il a bien voulu nous éclairer sur ses nouvelles fonctions. Bref aperçu sur son parcours professionnel et la charge d’Agent judiciaire de l’Etat.
Après une maitrise en droit public à l’Université de Ouagadougou, Gnanou Karfa intègre L’ENAM par concours en 2005. Il en sort magistrat deux ans plus tard et fait son stage professionnel à Kaya. Après quoi, il est nommé juge au tribunal administratif de Ouagadougou. En septembre 2016 il est affecté comme président du Tribunal administratif de Bobo-Dioulasso. Poste qu’il a occupé jusqu’à sa récente nomination. Gnanou Karfa restera au poste actuel de Président de ce Tribunal jusqu’à la passation de service qui interviendra dans les prochains jours.
Que recouvre la fonction d’agent judiciaire de l’État ?
Au niveau du Burkina Faso, l’État est représenté devant les juridictions par une personnalité qui s’appellera désormais »Agent judiciaire de l’État ». Auparavant, c’est l’agent judiciaire du trésor qui jouait ce rôle. C’est la réforme de cette institution (fonction) qui a donné naissance à l’Agence judiciaire de l’État. La fonction principale l’Agence judiciaire de l’État assisté par des adjoints, c’est de conseiller l’État, pour les questions juridiques. Il a la charge de le représenter devant les juridictions nationales et internationales et devant les instances arbitrales nationales et internationales. Il est aussi chargé de contribuer à l’exécution des décisions de justice qui condamnent l’État où qui sont rendues au profit de l’État. L’agent judiciaire de l’État est de ce fait le bras armé de l’administration pour poser les actes préliminaires : informer l’administration et lui donner les moyens d’exécuter la décision en faveur du citoyen. Cette agence est également chargée de gérer l’indemnisation des victimes des accidents de la circulation impliquant les véhicules de l’État. Ce qui se fait en conformité avec le code CIMA (conférence internationale pour le marché des assurances), l’Etat étant actuellement son propre assureur.
Sibiri SANOU