Nanama Marcel et Jean pierre sont à couteaux tirés pour l’occupation d’un espace vert (donc public) à Bobo-Dioulasso. Nanama Marcel est sous-locataire de l’espace et Jean Pierre, en est l’acquéreur principal au niveau de la mairie. De quoi s’agit-il ?
Tout serait parti depuis le jour où Jean Pierre a demandé à Nanama de démolir son maquis-resto de l’espace qu’il lui avait sous-loué à 20 000 francs par mois. Ce que Nanama a refusé. Car lui aussi avait déjà entrepris des démarches au niveau des autorités pour avoir le permis d’occuper l’espace vert pour ne plus payer les frais mensuels de la location à Jean Pierre. Il se trouve qu’il avait déjà réalisé des investissements sur le lieu. Ce que Jean Pierre dit ignorer. Chose que Nanama réfute. C’est ainsi que Nanama est convoqué à la police municipale par Jean Pierre. Un certain Millogo qui les a reçus, ordonne à Nanama de quitter les lieux, à l’en croire. « Nous ne nous sommes pas entendus car la discussion était très tendue », selon Nanama. Finalement, le dossier arrive chez le maire Bakoné Millogo, le maire de l’arrondissement 4 où se trouve l’espace en question. Le maire Bakoné Millogo les reçoit, demande à Jean Pierre de faire des propositions que Nanama va apprécier. Jean Pierre campe sur sa position, il veut que Nanama quitte les lieux. Le maire décide alors de porter l’affaire au niveau de la commune et c’est Pamphile Nignan qui est saisi de l’affaire. Pamphile affirme que Jean Pierre peut occuper les 5 m2 car il dispose d’une autorisation pour cela. Mais, il n’a pas le droit de faire de la sous-location. Cependant la mairie pourrait autoriser Nanama aussi à occuper tout le reste ou une partie de l’espace selon la demande qu’il aura introduite. De retour chez le maire Millogo, celui-ci dit ne pas pouvoir délivrer une autre autorisation d’occupation du même espace, car il en avait déjà délivrée une à Jean Pierre. Une fois de plus, Nanama sera convoqué à la police par Jean Pierre qui lui dit de faire l’inventaire de son investissement et s’engage à le rembourser. Nanama évalue son investissement à plus 2,8 millions de FCFA. C’est finalement la somme de 1,5 million F CFA que Nanama a reçue des mains du policier municipal Millogo, chez qui il a été convoqué. Il signe alors une décharge qui le contraint à quitter les lieux dans un délai de trois mois. Les trois mois épuisés, Nanama étant toujours sur les lieux, c’est finalement l’huissier de justice, Sanou Abdoul Karim, qui est saisi du dossier. Il a donné un mois supplémentaire à Nanama pour quitter les lieux. Ce que Nanama ne comprend pas et qu’il estime injuste, c’est le fait de sous-louer un espace vert qui est pourtant public, donc interdit de location.
Affaire à suivre.
Aymeric KANI
Ben Alassane DAO (Stagiaires)