Du 19 au 22 octobre 2020, des acteurs culturels majeurs du Burkina « cogitent » sur comment pérenniser le financement et l’appui technique de leurs activités. L’ouverture de la rencontre a eu lieu le 19 octobre 2020 à la maison de la culture Anselme Titianma Sanon de Bobo-Dioulasso, sous la présidence du ministre Abdoul Karim Sango.
“Le développement de la culture a été en grande partie absent des projets de développement dans le passé”. C’est par cette remarque de Paul Clammer, ancien guide touristique anglais, que le ministre Abdoul Karim Sango de la Culture, des Arts et du Tourisme a d’entrée de jeu, attiré l’attention de son auditoire. Le séminaire est organisé dans l’optique de donner plus d’assurance technique et de financement aux acteurs cultuels majeurs. En effet, le ministre justifie la rencontre de Bobo-Dioulasso par, “l’identification et la mise en place d’un mécanisme pérenne de financement et d’appui technique pour assurer la viabilité des opérateurs culturels”. C’est pourquoi, le travail des participants consistera à revisiter le mode de financement des opérateurs culturels majeurs, surtout dans le contexte d’insécurité et de Covid-19 au Burkina Faso.
Ils vont aussi déterminer des critères clés d’identification des opérateurs culturels. Le ministère et les opérateurs culturels majeurs souhaitent vivement, que ce séminaire soit le point de départ d’une coopération culturelle dynamique. “Quand tu dors sur la natte d’autrui, c’est comme si tu dormais par terre. C’est pourquoi ce séminaire est la bienvenue pour garantir le financement des activités culturelles majeures”, apprécie Martin Zongo, administrateur culturel.
Soutien salutaire de la Suisse
L’ouverture du séminaire national des opérateurs culturels majeurs, s’est faite en présence d’un partenaire financier. Alexander Widmer, puisque c’est de lui qu’il s’agit, représentant du bureau de la Coopération Suisse, a salué la tenue du séminaire. Car son souhait est qu’au sortir des 96 heures de travaux, des propositions précises soient faites, pour pérenniser l’appui technique et financier.
Pour Alexander Widmer, la culture “est un secteur qui connait une vulnérabilité certaine de financement et ce encore plus, dans le contexte actuel de la pandémie sanitaire de Covid-19. C’est avec un grand plaisir que la Suisse prend part au séminaire national sur le financement des operateurs culturels majeurs”. La Suisse est un partenaire financier dont la contribution salutaire a été notée avec particularité par le ministre Abdoul Karim Sango. “ Je voudrais remercier nos partenaires financiers comme la Suisse qui, entre 2017-2018, a investi près de 2 milliards ! J’ai noté avec attention que, les fonds qu’ils allouent au Burkina en termes de coopération, respectent la norme de 1% pour soutenir la culture. Je crois qu’il est temps, pour que notre Etat en toute responsabilité, monte la part contributive de l’État à au moins 1% des ressources ”, s’est indigné le ministre Sango. Le séminaire de Bobo-Dioulasso est donc une occasion de repenser le financement culturel au Burkina Faso.
Souro DAO