Le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale à travers la Direction générale des libertés publiques et politiques a organisé mardi 8 septembre 2020 à la maison de la culture Anselme Titianma Sanon de Bobo-Dioulasso un atelier sur la vulgarisation de la loi cota genre. Le discours d’ouverture a été prononcé par la gouverneure de la région des Cascades, Joséphine Kouara Apiou/ Kaboré.
Grâce à l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), cet atelier se poursuit dans les chefs-lieux de 5 régions avec un maillage des autres régions du Burkina. Cet atelier portant fixation sur le quota pour le positionnement des candidats et candidates aux élections législatives et municipales est la suite d’une série de rencontres initiées par le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale sur toute l’étendue du territoire. L’objectif est de permettre à l’ensemble des partis politiques, les regroupements des partis politiques et les regroupements d’indépendants de s’approprier le contenu de la loi afin d’améliorer la participation des femmes dans la gestion de la chose publique.
Avec 24 femmes au total sur 127 députés en 2012, le nombre de femmes à l’hémicycle a chuté à 13 en 2015. Pour Bruce Emmanuel Sawadogo, Directeur général des libertés publiques et des affaires politiques au ministère en charge de l’administration du territoire, «Les femmes sont insuffisamment représentées dans les instances électives alors qu’elles représentent 52% de la population».
Le PNUD à travers son Projet d’appui aux processus électoraux du Burkina (PAPE-BF) apporte son soutien dans l’organisation de cet atelier surtout que le pays est dans une année électorale. La loi portant fixation de quota et modalités de positionnement des candidat (e)s au Burkina Faso a été votée le 22 janvier 2020 et son décret d’application a été pris le 6 août 2020. C’est Bruce Emmanuel Sawadogo qui a expliqué les aspects techniques et les implications de la loi en vue de son application surtout par les parties politiques. «Il est essentiel que les dispositions de la loi soient appliquées parce que le délai de dépôt pour les législatives c’est le 23 septembre 2020. Des dispositions ont été prises pour que les femmes soient mieux placées, environ 30% en tête de liste», a expliqué Emmanuel Sawadogo. Des encouragements et des exhortations ont également été formulés à l’endroit des femmes pour qu’elles prennent confiance en elles-mêmes en prenant des initiatives.
Cet atelier a servi de cadre pour expliquer le contenu de la loi et son décret d’application afin que les participants s’en approprient et servent à leur tour de relai d’informations dans leurs localités respectives. A l’issue des explications, les participants se sont intéressés aux sanctions que risqueront les formations politiques qui ne respecteront pas cette loi. Le communicateur a aussi évoqué les subventions que l’Etat octroie aux partis politiques lors de leur entrée en campagne. «Lorsque les partis politiques entrent en campagne, l’Etat leur octroie des subventions dont une est mise de côté pour encourager le positionnement des femmes en faveur du respect des dispositions du quota genre. Si à l’issue des élections cette loi n’est respectée par aucun parti, alors la subvention est versée au Trésor public».
Fatimata BELEM
Augustine Etiéna Kantiono/Stagiaire