“Pour la culture je plaide” : Abdoul Karim Sango dédicace son livre à Abidjan

Le vendredi 28 juillet 2023, l’ex-ministre de la culture, Abdoul Karim Sango a fait la dédicace de son livre “Pour la culture je plaide”, à Abidjan en Côte d’Ivoire. La cérémonie de dédicace a eu lieu à la Fnac Cap sud où il est disponible et en vente désormais.

Après Ouagadougou et Bobo-Dioulasso au Burkina Faso, l’ex-ministre burkinabè de la culture, Abdoul Karim Sango, a décidé de faire la promotion de son ouvrage « Pour la culture je plaide », hors de nos frontières. Pour cette première au-delà des frontières du Burkina, il a choisi les bords de la Lagune Ebrié, Abidjan en Côte d’Ivoire. A travers ce livre, l’auteur « plaide » que « l’Afrique doit renouer avec ses propres valeurs culturelles tout en restant relativement ouverte aux autres cultures ». Au cas contraire, « elle restera un jouet éternel aux mains des prétendues puissances mondiales », s’inquiète-t-il.

Au plan des valeurs, l’ex-ministre burkinabè de la culture explique que les Africains doivent « renouer avec l’ardeur au travail, l’humilité, la solidarité, l’empathie, la tolérance, la sacralité de la vie humaine, le sens de l’honneur et du respect de la parole donnée, le respect des interdits et du droit d’ainesse… » Car, les nations prospèrent plus efficacement quand elles fondent leur action sur des valeurs. Il en veut pour preuve, le revenu par tête d’habitant d’un Chinois était inférieur à celui d’un Voltaïque en 1980.

Mais, la Chine est la 2eme puissance mondiale 40 ans plus tard. Alors que le Burkina Faso figure toujours parmi les nations les plus pauvres au monde, avec au moins 40% de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté. « Qu’est ce qui n’a pas marché ? »Interroge-t-il. « Nos amis Chinois se sont tournés vers leurs ancêtres pour bâtir une nation forte qui fait peur aux autres puissances. Ce n’est pas à coup de slogans que les autres vont nous respecter », martèle l’auteur de « Pour la culture je plaide ». Avant de terminer la cérémonie de dédicace par une anecdote. « Un ami me rappelait ce matin que nos parents avaient transformé le fer et fabriqué des fusils dits traditionnels pour tuer des lions et éléphants. Aujourd’hui, nous dépendons des autres pour acheter de simples Kalach », a-t-il raconté.

L’auteur n’a pas manqué de remercier toutes les personnes qui lui ont fait l’honneur d’avoir pris part à cette cérémonie de dédicace, ainsi qu’au directeur de la Fnac et son personnel.

Aly KONATE

alykonat@yahoo.fr