Projet interconnexion ferroviaire Burkina –Ghana : Plus de 4 milliards d’euros pour le projet

Le ministre en charge des Transports du Burkina Faso, Vincent Dabilgou, celui du Développement du chemin de fer du Ghana, John Peter Amewu’s, ont animé un point de presse sur le projet d’interconnexion ferroviaire Burkina- Ghana. C’était le 25 mars 2021 au Service d’information du gouvernement (SIG) à Ouagadougou.

Le ministre en charge des Transports du Burkina Faso, Vincent Dabilgou

A l’occasion, le ministre burkinabè Vincent Dabilgou, a rappelé que les présidents burkinabè et ghanéen ont décidé depuis 2018, la construction de nouvelle ligne moderne entre le port de Tema au Ghana et Ouagadougou pour favoriser le brassage de ces deux peuples. Après finalisation et adoption des termes de références du projet ainsi que de la mission d’assistance technique, des activités ont été exécutées. Il s’agit de la proposition de la liaison ferroviaire sous réserve des résultats des études techniques détaillées. Cette proposition de l’itinéraire part de Ouagadougou, dessert Kombissiri, Manga, Beguedo, Garango, Tenkodogo, Bagré-pôle, Zabré, Pô et se termine au lien frontalier Dakola-Paga. Soit une distance d’environ 320km. Pour ce qui est du tracé ghanéen, il part du port de Tema, longe la partie Est du pays et chemine vers le port fluvial d’Akosombo pour desservir Ho et Yendi au Nord. La ligne rejoint ensuite Tamalé pour emprunter la colonne vertébrale et continuer jusqu’à Paga en passant par Walewale, Bolgatanga et Navrongo, soit une distance de 782 km. Vincent Dabilgou a par ailleurs informé qu’environ 90 km entre le port de Tema et Akosombo sont déjà en construction sur fonds propres du gouvernement ghanéen.

Le ministre du Développement du chemin de fer du Ghana, John Peter Amewu’s

Les deux pays ont pris la décision de s’attacher l’expertise du consortium italo-ghanéen, team Engineering/Vision consult pour leur fournir des services d’assistance-conseil en ingénierie ferroviaire, juridique et économique financier pour une mise en œuvre efficiente du projet. Pour ce qui est de la sélection des partenaires, 3 entreprises consortiums techniquement aptes et financièrement fortes sur 16 postulantes ont été retenues. Il s’agit des consortiums China Ralway N°10, African global development et Frontline capital advisors. « Ce projet sera exécuté dans le respect des règles de l’art et dans les standards internationaux tels que vitesses train voyageurs 160km/heure et trains marchandises 120 km/heure ; rails type UIC 60, charges à l’essieu 25 tonnes (OA) et 23 tonnes (Voie) ; 55 gares dont 10 au Burkina Faso. Les projections de la demande de trafic passager sont estimées entre 2 et 3 millions de passagers par an et entre 7 et 17 millions de tonnes pour le fret », a précisé le ministre burkinabè. Et d’ajouter que « ce projet permettra d’atteindre des objectifs parmi lesquels la création de plus de 300 mille emplois directs. Le coût du projet est évalué à 4,7 milliards d’euros. Le 30 novembre prochain, les 2 parties vont entamer les négociations finales et dès le 1er trimestre de l’année 2022, les travaux de démarrage vont proprement commencer». Fier de ce projet, le ministre ghanéen du développement du chemin du fer, John Peter Amewu’s a confié que ce projet dont la première étape a été exécutée avec satisfaction, va faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays.

Aïcha TRAORE

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