Promesse de parcelles aux secteurs 26 et 27 de Bobo : «Monsieur le maire on a patienté fatiguer»

Le 11 janvier 2022, les populations résidentes des anciennes zones non loties des secteurs 26 et 27 de Bobo-Dioulasso se sont réunies devant la mairie de leur arrondissement. Objectif, demander au maire les parcelles dont ils auraient droit depuis le lotissement des secteurs en 2013.

Ils étaient environs une centaine de personnes essentiellement d’hommes du troisième âge, à se présenter devant la mairie de l’arrondissement 5 en cette matinée du mardi 11 janvier 2022. Brandissant des pancartes sur lesquelles l’on pouvait lire : « monsieur le ministre de la réconciliation Zéphirin Diabré, la réconciliation commence par-là » ou encore « monsieur le maire on a patienté fatiguer ».

Ces manifestants veulent être situés sur leur droit au logement. Pour eux, depuis 2013, le lotissement des deux secteurs a été effectif, et des parcelles leur avaient été promises. Mais jusqu’à nos jours, ils n’auraient pas eu gain de cause. «A l’heure actuelle, un conflit lattant et même visible est constaté. Les attributaires et les non attributaires sont dans l’embarra, soit les attributaires sont obligés d’attendre ou construire leurs habitations. Dans ce cas, ils construisent à l’entrée des cours de certaines personnes où construisent sur les voies d’eau et cela barre la circulation de l’eau de ruissèlement. Monsieur le maire, tel est notre message et la population vous demande que ce message soit transmis à qui de droit », a déclaré Djibril Bagayogo, porte-parole des manifestants.

Après avoir délivré leur message au Maire Christophe Sanou, Djibril Bagayoko lui poser quelques questions. « Pourquoi Monsieur le Maire, le lotissement des secteurs 26 et 27 ont été suspendus ? Pourquoi depuis 2013 pas de réaction ? Pourquoi tant de silence ?» Des questions auxquelles le maire de l’arrondissement 5 a donné des explications.

Le maire refile la patate chaude au ministre de l’Habitat

Le maire Christophe Sanou, face aux manifestants, déclare avoir entrepris des démarches au niveau du ministère du Développement urbain, de l’Habitat et de la ville pour palier le problème. « En 2019 comme en 2020, nous avons pris des délibérations pour monter un dossier afin de pouvoir régler votre problème. J’ai rencontré l’ancien ministre Maurice Bonnanet pour parler de la question. Mais jusque-là, rien n’est fait. Nous allons une fois de plus faire remonter vos doléances à qui de droit, car sans l’accord du gouvernement, nous ne pouvons pas agir», va-t-il relever.

Se joignant aux manifestants, par ailleurs résident du secteur 26, Clément Dabiré est une victime. «C’est en début janvier qu’un Monsieur est venu me voir en disant que nous sommes sur sa parcelle. Alors qu’au moment où ils étaient en train de faire le recensement, ils nous ont fait comprendre que notre maison est sur une voie et ils ont barré », déclare-t-il.

Casimir Seyram KAVEGUE     

Aymeric KANI

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