Protection des personnes déplacées internes au Burkina Faso : Les étudiants de l’Université Nazi Boni à l’école du CADIPH

Le Centre Africain du Droit Internationale Pénal et Humanitaire a organisé ce samedi 23 janvier 2021 une conférence publique à l’Université Nazi Boni sur le thème : « La protection des personnes déplacées internes (PDI) au Burkina Faso ». Il s’agit pour les orateurs d’éclairer les étudiants sur les différentes atteintes aux droits des déplacés internes, les instruments juridiques en la matière et la stratégie mise en place par l’Etat burkinabé pour la protection de ces personnes.

Dr Sanwé Médard Kiénou, enseignant–chercheur à l’Université Nazi Boni

C’est devant une grande foule d’étudiants que le premier orateur, en l’occurrence le Directeur régional des droits humains, Armand Héma, a planté le décor en martelant que la question des déplacés internes est une préoccupation pour la communauté internationale. Le cas du Burkina est criard, car « à la date du 31 décembre 2020, on dénombrait 1074993 personnes déplacées internes au Burkina Faso », a-t-il précisé. Armand Héma a également mis en lumière la différence entre le déplacé interne et le réfugié avant de s’étaler sur les droits compromis. Ce sont les droits civils et politiques, les droits dits de la deuxième génération (les droits économiques, sociaux et culturels) et bien entendu, les droits de solidarité. Avant de terminer son propos, il n’a pas manqué de détailler tous les instruments juridiques nationaux et surtout internationaux applicables aux personnes déplacées internes.

Les étudiants de l’UNB lors de la conférence publique

Mais quelle est la stratégie mise en place par le gouvernement burkinabé pour satisfaire les droits de ces personnes déplacées internes ? C’est le représentant de la Direction régionale de l’action sociale, Idrissa Traoré qui a répondu à cette question. Dans son intervention, il a d’emblée fait savoir que c’est le Conseil national de secours d’urgence et de réintégration (CONASUR) qui est chargé de la prise en charge des personnes déplacées internes. Rappelant la mission de cette structure, Monsieur Traoré a évoqué tour à tour les statistiques sur les personnes déplacées, les actions gouvernementales et les perspectives.

Quant au dernier intervenant, il a d’abord rappelé l’actualité et l’acuité de la question des déplacés internes. « C’est pour cette raison que nous avons voulu que les étudiants et les enseignants bénéficient du regard et de l’expertise de ceux qui sont sur le terrain », a souligné Dr Sanwé Médard Kiénou, enseignant–chercheur à l’Université Nazi Boni. Sans être long, le Docteur est revenu brièvement en complément de ce qui a été dit avant de conclure que la situation des personnes déplacées est une affaire de tous ; chacun devrait mettre la main à la pâte pour que cette couche vulnérable puisse être réintégrée dans la société. Et c’est le propos d’Estelle Paré, présidente de la cellule CADIPH de l’Université Nazi Boni qui met fin à la rencontre en invitant ses camarades étudiants à adhérer massivement au CADIPH et à participer aux activités ultérieures.

Bazamboe BADIEL

Stagiaire

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