Recrudescence du Covid-19 à Bobo-Dioulasso : Pourquoi le Comité régional n’explique-t-il pas ?

La conférence de presse prévue hier, lundi 14 septembre sur les raisons du taux de contamination très élevé du 11 septembre et les mesures qui sont prises après l’évasion des malades a été reportée. Du coup, tout le monde s’interroge.

« Mesdames et messieurs de la presse, je porte à votre connaissance que la conférence a été reportée à une date ultérieure ». C’est cette phrase lapidaire qui a été servie aux journalistes venus en grand nombre pour écouter le président du Comité régional de réponse aux urgences médicales en lieu et place d’une déclaration liminaire comme d’habitude.

Aussitôt, les journalistes dont certains étaient déjà dans la salle de conférence du gouvernorat de Bobo-Dioulasso, pendant que d’autres continuaient d’arriver, ont rangé stylos et calepins, cameras, micros et appareils photos. Non sans se poser des questions tout de même assez légitimes.

Que cache alors ce report d’une conférence qui a été prévue depuis la veille ? Y a-t-il des choses que l’opinion ne doit pas connaître, elle qui est déjà paniquée par cette recrudescence subite de la maladie, notamment à Bobo-Dioulasso où les chiffres depuis le début de la maladie sont généralement faibles ? N’est-ce pas une occasion manquée (même si elle n’est pas la bonne) pour inviter les populations à l’observation des mesures-barrières ? N’a-t-on pas manqué l’occasion de limiter, à défaut de mettre fin à la rumeur qui s’est subitement emparée de la ville et de l’ensemble du pays ?

Si les autorités sanitaires et administratives au niveau local ne veulent piper mot de cette situation suffisamment incompréhensible, les « testés positifs » par la voix d’un des leurs, s’est exprimé hier en milieu de journée au journal parlé de radio Burkina.

A l’en croire, les résultats du test de dépistage leur ont été communiqués par whatsapp. Puis, plus rien. Aucune autorité sanitaire ni administrative n’est venue les rencontrer. Ayant longtemps attendu jusqu’au lendemain, ils ont décidé de prendre leurs responsabilités. Lui qui se trouverait à Ouagadougou, s’est signalé au Comité de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) dont les éléments n’étaient pas encore passés le voir (ndlr : hier lundi 14 septembre). Toutefois, assurance lui a été donnée qu’ils sont en route. A croire que c’est parce que les testés-positifs n’ont pas bénéficié de prise en charge immédiate qu’ils ont pris sur eux-mêmes la responsabilité de quitter le lieu de stage. L’interviewé de radio Burkina a rassuré qu’il s’est auto-confiné en attendant l’arrivée de l’équipe du Corus. Pour ses autres camarades, il affirme qu’ils vont bien.

A noter que selon des sources proches du Comité régional de réponse aux urgences médicales, certains des « évadés » sont revenus d’eux-mêmes.

Denis Dafranius SANOU

 

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