Région cotonnière de Houndé: Le Comité de haut niveau encourage les producteurs

Une délégation du Comité de haut niveau a effectué une tournée de suivi de la campagne cotonnière 2020-2021 dans la région cotonnière de Houndé vendredi 18 septembre 2020. L’objectif était de constater de visu la physionomie des champs de coton.

La physionomie des champs est bonne

La région cotonnière de Houndé fait partie de l’une des plus importantes zones cotonnières du Burkina. Elle compte de grands producteurs regroupés dans plus de 2000 coopératives. Cependant, la région a été durement touchée au niveau de la production à cause des moments difficiles qu’a connu la filière coton dans les années précédentes. Le modèle économique ayant changé, le Comité de haut niveau mis en place veut porter le niveau de transformation du coton à 25 % à l’orée 2023. A l’occasion de cette tournée, la  délégation a visité trois parcelles de coton à Founzan, Boni et Dankari. Elle s’est d’abord rendue à Founzan dans la région cotonnière de Houndé-Est où les champs de Lowa Pangapobé ont attiré l’attention de l’équipe. Ce producteur exploite une superficie totale de 45, 13 hectares de  coton et 40 hectares destiné à la culture du maïs, du Sorgho et du petit mil. Ainsi, Lowa  Pangapobé s’est fixé une prévision de 60 tonnes à cette campagne 2020-2021.

L’optimisme de Lowa Pangapobé est également partagée par Hamadou Kassia, un autre producteur de coton à Boni (également situé dans la zone cotonnière de Houndé Est). Là aussi, le constat est satisfaisant pour la délégation car le producteur a exploité une superficie de 20, 92 hectares de coton avec une prévision de production de 25 tonnes pour cette campagne. M. Kassia a également mis le paquet sur d’autres spéculations (maïs, sorgho, petit mil)  cultivés sur une superficie de 11 hectare. Après Boni, l’équipe de la Sofitex met le cap sur le village de Dankari dans les champs de Kakuy Tuan. Un producteur de coton dans la zone cotonnière de Houndé Ouest qui est aussi grand producteur de céréales. Kakuy Tuan a réalisé une superficie totale de 45, 82 hectares pour la culture du coton, 20 hectares pour le maïs, 02 hectares pour le sorgho, 2 hectares pour le niébé, 1 hectare pour le soja, 1 hectare pour le riz, 1 hectare pour l’arachide et 0,5 hectare pour le Mung bean. Le ministre de l’agriculture Salifou Ouedraogo, vice-président du Comité a salué l’approche des sociétés cotonnières. « A chaque fois que je visite les parcelles des grands producteurs de coton, je constate qu’ils sont également de grands producteurs de céréales », s’est-il réjouit.  Pour lui, « l’approche des sociétés cotonnières est bonne et il faut veiller à ce qu’elle soit renforcée par ce qu’on ne peut atteindre la sécurité alimentaire que par ces producteurs. Le chef de l’Etat a donné des initiatives pour l’acquisition de 1000 tracteurs au profit des cotonculteurs moyennant une subvention de 50 % afin de permettre la mécanisation la culture du coton».

Satisfaction du Comité

Le comité de haut niveau est composé de quatre départements ministériels, des sociétés cotonnières, (…) d’anciens et de l’actuel président de l’UNPCB pour accompagner la mise en œuvre de la stratégie de relance du coton au Burkina Faso.  Selon le président du Comité, Harouna Kaboré, par ailleurs ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, « 11 milliards FCFA d’impayé ont été apuré lors de la campagne dernière en plus du travail d’assainissement de la base des sociétés cotonnières  et des coopératives. Le bilan de l’année dernière affichait environ 800 tonnes à l’hectare et lorsque nous lancions cette campagne, nous visions 750 000 tonnes en termes de production. »

Le DG SOFITEX invite les producteurs à renforcer la surveillance des champs

Tout en saluant l’initiative de cette visite du Comité de haut niveau, le Directeur général de la Société des fibres textiles (SOFITEX), Wilfried Yaméogo a rappelé que : « le processus de croissance des cotonniers est en cours et il faut que les producteurs au stade des traitements phytosanitaires puissent  se donner encore à l’ouvrage pour que les traitements soient faits dans le bon timing, les itinéraires techniques et que les parcelles soient bien protégées. Pour la zone SOFITEX nous sommes dans une logique d’attente d’au moins 450 000 tonnes de coton graine.» Des brigades de surveillance et de traitement phytosanitaire ont été mises en place selon le DG de la SOFITEX pour parer à toute attaque parasitaire. Saisissant l’occasion de cette tournée, il a interpelé les producteurs à l’observation de leurs parcelles et à la remontée des informations pour qu’ensemble ils puissent travailler à avoir de bons rendements. «Nous avons pris des dispositions pour l’assainissement des groupements de producteurs de coton de manière à ce que chaque producteur engagé dans la production du coton, puisse retrouver son revenue à la fin de la campagne de commercialisation », a-t-il conclu.

Le Collectif d’artistes qui s’est mobilisé pour magnifier les cotonculteurs étaient également présent à cette tournée à travers une délégation composé de Malika la Slamazone, Rama N’goni et Pamika la star.

Fatimata BELEM