Le lundi 29 juin 2020, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré a organisé un déjeuner de presse à Ouagadougou, sur les investissements facilitant la réalisation des affaires au Burkina Faso post-crise sanitaire.
Avec la Covid-19 qui a mis à nu le développement socioéconomique du Burkina Faso, l’Etat burkinabè a entrepris des mesures d’accompagnement pour soutenir le secteur privé éprouvé. Selon Harouna Kaboré, pour faire face aux attentes de la population, il est nécessaire de disposer d’un outil d’orientation, d’où la présente note de conjoncture pour aider à améliorer certains points de l’économie. «Le gouvernement a adopté et mis en œuvre plusieurs politiques sectorielles et stratégies conformément aux orientations du PNDES, visant à améliorer constamment l’environnement des investissements. De 2016 à 2019, plusieurs agences ont été créées, comme l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE) en 2016, l’Agence burkinabè de l’électrification rurale (ABER) en 2017, le Guichet unique du foncier (GUF) en 2016, le SYNTAX en vue de faciliter les démarches dans l’accomplissement des obligations déclaratives et de paiement des impôts et taxes en 2018, le portail virtuel pour réduire les délais de délivrances des actes administratifs du ministère en charge du commerce en mettant à profit les TIC en 2019 et la plateforme en ligne de création d’entreprises en 2020qui ont d’énorme succès», a souligné le ministre. Au-delà de ces réformes, il existe des impacts au plan économique et social. Sur le plan économique, «le produit intérieur brut (PIB) est passé de 7 605,1 milliards de FCFA en 2016 à 8 920,4 milliards de FCFA en 2018. Sur cette base, le PIB réel s’établirait à 9455,6 milliards de FCFA. La création d’entreprises au Burkina Faso a connu une croissance continue de 11661 en 2016 à 13137 en 2019. Cette croissance s’explique par le dynamisme du secteur privé et des mesures prises par le gouvernement», seln le premier responsable du ministère du commerce. En rappel, il a affirmé que l’investissement au Burkina Faso est en hausse depuis 2016, dominé par l’investissement privé d’une valeur de 1576,4 milliards de FCFA en 2016 à 1863,8 milliards de FCFA en 2019. Les unités industrielles constituent une part importante des entreprises agréées au code des investissements. Sur le plan social, l’évolution des emplois créés depuis 2016 à 2019 a connu un progrès de 3229 à 9622. En outre, «les principales contraintes au niveau conjoncturel sont la situation sécuritaire, la maladie du coronavirus. Au niveau structurel, c’est l’insuffisance du capital humain, le coût élevé et l’insuffisance de l’électricité, les difficultés d’accès au financement. Pour juguler cela, des mesures rapides seront prises pour faciliter les investissements»,a indiqué Harouna Kaboré.
Chrystelle MANKOUDOUGOU (Stagiaire)