Rencontre Etat/Secteur privé : «Les réceptions des travaux se feront dans les délais requis»

La 3ème rencontre Etat/Secteur privé a refermé ses portes, le mardi 29 septembre 2020 à Bobo-Dioulasso sur une note de satisfaction aussi bien des acteurs étatiques que du secteur privé.

C’est une occasion pour le monde des affaires d’exprimer ses préoccupations au gouvernement

Tenue les 28 et 29 septembre sous le thème, «Rôle de la commande publique dans la promotion du secteur privé», l’édition 2020 de la Rencontre nationale Etat/Secteur privé (RNESP) a abouti à des résultats significatifs. En effet, selon le rapport de synthèse présenté par le Secrétaire général (SG) du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (MCIA), Boubacar Traoré, le gouvernement a apporté des réponses aux préoccupations du secteur privé burkinabè. Ainsi, et à titre illustratif, quant aux préoccupations liées à l’accès à la commande publique, des efforts ont été faits en collaboration avec l’autorité de régulation de la commande publique ; la mercuriale des prix est élaborée en tenant compte de la spécificité des régions et de la nature des prestations ; la délivrance des documents administratifs demandés dans les marchés publics, le gouvernement rassure que cela sera facilité avec la dématérialisation du processus de gestion de la commande publique ; les textes en vigueur prévoient déjà des allègements pour faciliter l’accès des micro, petites et moyennes entreprises à la commande publique ; des réflexions sont en cours pour l’alignement des taux d’intérêts moratoires aux taux de pénalités ; quant aux retards dans les réceptions de travaux, des dispositions seront prises pour prononcer les réceptions dans les délais requis afin d’éviter de pénaliser les entreprises ; etc.

Le président de la CCI-BF, Mahamadi Savadogo est satisfait de la rencontre

Pour le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Savadogo, c’est une opportunité pour le monde des affaires de discuter de ses préoccupations avec le gouvernement. Car, «le secteur privé ne peut se développer sans l’accompagnement de l’Etat». S’agissant de la mise en œuvre des recommandations de 2019, le président Mahamadi Savadogo apprécie positivement ce qui a été fait, même si avec la pandémie de la Covid-19, certaines n’ont pas pu l’être. Pour sa part, son institution s’engage à lancer un programme de formation sur les procédures de la commande publique dans les 13 régions du pays ; l’institution d’un guichet unique pour faciliter les relations entre les sous-traitants et ceux qui ont de gros marchés.

Christophe Joseph Marie Dabiré, Premier ministre

Christophe Joseph Marie Dabiré au sortir de la rencontre

« Je me réjouit de ce que cette rencontre ait eu lieu. Parce que tout le monde aurait s’attendre à ce qu’elle soit différée pour les raisons que vous connaissez (Covid-19 : ndlr). Le nous mécanisme que nous avons mis en place avec le secteur privé consiste à faire un travail préalable au niveau régional, au niveau sectoriel, avant d’arriver à la rencontre nationale. Je salue le thème qui a été développé, parce que la préoccupation du gouvernement, c’est de faire en sorte que notre secteur privé se développe, qui ait les moyens de pouvoir s’affirmer sur le plan national et sur le plan international. Pour cela, la commande publique est un levier important. C’est à travers l’investissement public que nous consolidons le processus de développement de notre pays. A travers la commande publique, nous faisons en sorte que nos petites et moyennes entreprises et nos grands champions puissent contribuer à la mise en œuvre de l’investissement public. L’expert qui a travaillé sur le thème a fait des recommandations intéressantes qui visent principalement à faire en sorte qu’il ait davantage de fluidité dans nos mécanismes de commande publique ».

Aly KONATE

alykonat@yahoo.fr