Résultats provisoires des élections législatives : Le MPP gagne plus de députés, l’UPC en perd, le CDP deuxième force politique

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proclamé ce samedi 28 novembre 2020, les résultats provisoires des élections législatives du 22 novembre. Au vu de ces résultats on peut dire que les cartes ont été  redistribuées. Des partis feront leur entrée à l’hémicycle tandis que d’autres vont la quitter.

Les commissaires de la CENI prononçant les résultats provisoires des élections législatives du 22 novembre 2020

Les résultats des élections législatives rendus publics par la CENI place le parti au pouvoir le MPP en tête, avec 56 contre 20 pour le CDP qui arrive en deuxième  position. L’UPC dans cette configuration, perd son rang de deuxième force politique à l’hémicycle. Le parti de Zéphirin Diabré n’a obtenu selon ces résultats provisoires que 13 députés. Ensuite le parti de Vincent Dabilgou, Nouveau temps pour la démocratie (NTD) a fait une ascension fulgurante en obtenant 13 sièges. L’UNIR/PS de Maître Bénéwendé Sankara reste à la cinquième place avec 5 députés. Le parti créé par les députés dissidents de l’UPC, le MBF devient la sixième force avec 4 sièges. Daouda Simboro, Hervé  Konaté,  Gnoumou Boureima Dissan et Sinaré Halassane montrent qu’en se détachant de l’UPC, ils peuvent toujours revenir à l’hémicycle. Certains partis politiques pour la première fois en course à ces législatives, s’en sont bien tirés. C’est le cas du RPI qui a obtenu trois sièges, du PDC aussi trois sièges, le CNP 2, PUR 1, APR-TIGLÉ 1, et CPSG3 1. L’opposition sort donc grande perdante, avec le chef de file qui devrait passer des mains de Zéphirin Diabré à celles d’Eddie Komboïgo. En plus ils seront réduit à 4 avec en plus du CDP et de l’UPC, l’ADF-RDA avec trois députés, Agir ensemble de Kadré Désiré Ouédraogo 2, soit 38 députés sur 127 pour l’opposition. C’est donc dire que le pouvoir aura un boulevard devant lui pour la mise en œuvre du programme du président Roch Marc Christian Kaboré. Ces élections législatives ont été  plus dures pour certains partis qui n’ont pas eu de sièges et qu’on ne verra pas à l’hémicycle comme le PAREN du professeur Laurent Bado et Faso Autrement de Ablassé Ouédraogo. En effet à ces législatives, ils étaient 126 partis et formation politiques à  pourvoir les 127 sièges de l’Assemblée nationale. Et seulement 15 ont pu obtenir provisoirement des sièges. Ces résultats prononcés par la CENI attendent bien sûr leur validation par le Conseil constitutionnel.

Firmin OUATTARA