La Société de Gestion du Patrimoine Ferroviaire du Burkina (SOPAFER-B) à procédé jeudi 14 janvier 2021, au lancement officiel des travaux de construction d’un musée ferroviaire dans l’enceinte de son site à Bobo-Dioulasso. Anciens cheminots, autorités communales et responsables de la SOPAFER-B ont tous manifesté leur intérêt pour cette activité par leur présence.
Le chemin de fer, arrivé en Haute-Volta actuel Burkina Faso sous l’ère du colon, renferme une grande histoire non seulement sur le plan de sa construction, mais aussi sur son utilité. Car, c’était le moyen de transport par excellence à l’époque. Afin de retracer l’histoire, la SOPAFER-B, société d’Etat burkinabé, a décidé d’engager un processus de mise en place d’un musée ferroviaire dans la ville de Bobo-Dioulasso, carrefour du transit. Ce mussée nous rappellera cette histoire de la bataille du rail. Les anciens cheminots et travailleurs du domaine ferroviaire sont tous fiers de cette initiative de la SOPAFE-B.
Pour Bigui Issouf NAPO, ancien cheminot à la retraite, « ce musée permettra à la jeunesse estudiantine du monde ferroviaire de comprendre bon nombre de choses. Pour moi, ce musée représentera le passé, le présent et le futur. Le passé, parce qu’il retracera l’histoire. Le présent, car il nous permettra de comprendre ce que l’on vit, et le futur parce qu’il sera un repère pour la nouvelle génération ». Le monde du chemin de fer étant en transition entre l’ancienne et la nouvelle génération, Bigui Issouf NAPO exhorte les jeunes à avoir l’amour de leur métier. « Le conseil que je donne à la nouvelle génération, c’est d’apprendre leur métier avec beaucoup d’abnégation et de passion. Le chemin de fer est un monde très enrichissant, car l’on y découvre beaucoup de chose. Et on y rencontre beaucoup de personnes. Je les invite cependant à tout faire pour marquer leur passage dans le domaine pour les générations futures», va-t-il conclure.
Pour le directeur général de la SOPAFER-B, El Hadj Malick Kouanda, la construction de ce musée et les objets qui y seront exposés, permettront à la génération présente et future d’avoir plus de notions dans le domaine ferroviaire. « Pour conduire à bien nos objectifs, plusieurs objets seront exposés. Nous avons entre autres, des locomotives, des wagons, du matériel utilisé par les cheminots (…). Et le public cible de ce musée ferroviaire est tous les Burkinabè».
Le chemin de fer ne se résume pas qu’au matériel, il y’a aussi des hommes. A cet effet un film documentaire basé sur les témoignages d’anciens cheminots, conducteurs et de personnes ayant bénéficiés des bienfaits de la voie ferrée, a déjà été réalisé et présenté à l’occasion.
Au niveau de la commune de Bobo-Dioulasso l’action de la SOPAFER-B est saluée à sa juste valeur. Le 4e adjoint au maire de la commune Alain Sanou, représentant le maire, reçoit ce projet comme une fierté pour la ville de Bobo-Dioulasso, capitale culturelle du Burkina Faso.
Aymeric KANI