Sport : Amateurs du Razball, à vos crampons !

L’association APIRAZ a procédé le samedi 31 juillet 2021 au lancement officiel de sa nouvelle discipline sportive dénommée le Razball. La cérémonie a eu lieu au plateau omnisports de Yéguéré, en présence des autorités de la région des Hauts- Bassins.

Zakaria Bandaogo, c’est le magistrat qui cherche et trouve dans le domaine du sport. Juge au tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso, il est l’inventeur de la toute nouvelle discipline sportive dénommée le Razball. Un jeu qui se joue en ras de terre, d’où sa dénomination. Il est aussi très technique et allie puissance et précision dans les frappes et surtout le contrôle du ballon.

A la différence du football, il se joue sur un terrain de trente (30) mètres de long sur quinze (15) mètres de large, divisé au milieu par un filet long de quinze (15) mètres. Le filet est haut de 0,50 mètre et est suspendu à un (1) mètre du sol. Les joueurs doivent obligatoirement faire passer le ballon en dessous du filet. Samedi dernier, autorités administratives, judiciaires, militaires et sportives de la ville de Bobo-Dioulasso, ont effectué le déplacement du plateau omnisports de Yéguéré, au secteur 10, à l’occasion du lancement de la discipline sportive.

Et lorsque Monsieur Bandaogo prend la parole face à ses nombreux invités, c’est pour décrire l’importance du Razball dans le développement socio- économique du Burkina Faso. « Sur le plan économique, le Razball est une opportunité de création d’énormes emplois, car nous aurons bientôt des millions de joueurs du Razball, des milliers d’entraineurs, des sociétés de confection des maillots et des filets du Razball. Sur le plan culturel, le Razball est une grande opportunité de promotion de notre culture. Vous constaterez l’usage de nos langues nationales dans la règlementation du Razball. Tous les joueurs du Razball d’Afrique à l’Europe, en passant par l’Asie jusqu’au États-Unis, utiliseront le Maga qui est le dioula, le Lohni qui est la langue san, le Sibgré qui est le mooré. Ils diront également Zangayarè qui est la langue bissa pour désigner le terrain du Razball.

Ainsi, nos langues et notre culture seront divulguées à travers le monde entier », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Il permet de faire du sport dans la joie tout en veillant sur votre santé. Car il vous évite les contacts physiques avec l’adversaire qui sont souvent cause de blessures ». Un patrimoine à valeur inestimable qu’il faille promouvoir et protéger, selon le magistrat qui appelle au soutien de la jeunesse burkinabè, des médias, des autorités sportives pour faire sa promotion.  Cette cérémonie de lancement a été placée sous le patronage du ministre des Sports et des Loisirs, représenté à l’occasion par le directeur provincial des Sports et des Loisirs, sous le co-parrainage de la ministre en charge de de la justice, représenté par le président du Tribunal de grande instance de Bobo et du ministre en charge de la jeunesse, représenté par le directeur régional.

A l’occasion, tous ont félicité le juge Zakaria Bandaogo pour son esprit créatif qui permet de faire du Razball la première discipline made in Burkina Faso. Ils ont promis de l’accompagner de sorte que la discipline puisse impacter l’Afrique et le monde. L’une des ambitions du juge Bandoago est que la Razball soit pris en compte lors des prochains jeux olympiques. La cérémonie de lancement a été marquée par un match de gala.  Une occasion pour certains de découvrir pour la première fois le Razball.

Ousmane TRAORE