Université Nazi Boni : Course-poursuite entre la bande à Moubarack et la CRS

Ce 13 janvier 2022, c’était le sauve qui peut des étudiants à l’Institut supérieur des sciences de la Santé (INSSA), à Bobo-Dioulasso. Les forces de l’ordre tentaient d’empêcher un regroupement d’étudiants (Assemblée générale), qui ‘’s’inscrit dans un cadre illégal’’, selon le Pr Macaire Ouédraogo, président de l’université Nazi Boni.

Juste avant l’entrée principale de l’INSSA, dans la matinée du 13 janvier 2022, des barricades ont été érigées. Dressées par des manifestants qui se sont vus empêchés par les forces de l’ordre, de tenir une Assemblée générale pour faire le bilan d’actions menées. Eux, ce sont les membres de la ‘’Coalition de lutte des structures à caractère syndical et des délégués d’étudiants’’. Le mouvement a été dispersé à coup de gaz lacrymogène, suivie de course poursuite entre étudiants et forces de l’ordre. Selon son porte-parole, Sid Mohamed Abdel Moubarack, durant cette ‘’répression’’, des étudiants ont été blessés. Dans leur plateforme minimale d’action, la coalition veut un « arrêt des exclusions massives des étudiants à l’UNB ». En plus de cela, dit-il, « il y a la question de l’application de l’arrêté ministériel portant nouveau régime des études en licence et en master. Qui vient dire qu’à la licence dans les filières professionnalisantes, les conditions de passage sont fixées à 12 de moyenne ». Dans certaines situations, à l’entendre, ces conditions sont ‘’inacceptables’’.

Le mouvement s’inscrit dans un cadre illégal

Le mouvement s’inscrit dans un cadre illégal, soutient le Pr Macaire Ouédraogo. Se référant à ses propos, c’est une lettre d’information de la tenue d’une Assemblée générale de la coalition en question, que la direction de l’UNB a reçu. Et elle a voulu s’assurer de sa légitimité, en l’occurrence qu’elle présente un récépissé d’existence, sans quoi, une suite favorable ne pourrait être donnée. « Nullement, je suis contre et ne réprime une activité des étudiants pour peu qu’elle s’inscrive dans un cadre légal ». Selon les explications de Pr Macaire Ouédraogo, le système de décrochage que des étudiants balaient du revers de la main, est un système qui a montré toute son efficacité. Ce dernier insiste sur le fait qu’il faut le dialogue, « car nous ne pouvons rien construire de solide sans cela. On aime le dialogue, mais parfois il faut faire preuve de fermeté ». S’agissant des étudiants de l’UNB suspendus pour 5 ans. « Les étudiants qui ont été expulsés reconnaissent maintenant qu’ils ont déconné. Ils ont envoyé leur lettre de demande d’ultime recours et de pardon que je vais examiner et transférer au conseiller juridique. C’est à lui de voir si c’est recevable», martèle Pr Macaire Ouédraogo.

Abdoul-Karim Etienne SANON
Aymeric KANI

Fermer le menu
fringilla ut quis, felis commodo Aenean mi, dictum elit. tristique