Vaccin contre le Paludisme au Burkina Faso :désormais intégré au calendrier vaccinal des enfants de 5 à 23 mois

Le lundi 11 août 2025, Ziniaré dans la région de Oubri, a abrité une session de plaidoyer et d’information avec les professionnels de l’information sur le passage à l’échelle nationale de la vaccination contre le Paludisme au Burkina Faso.

 

L’objectif de la session de plaidoyer et d’information au profit des Hommes de médias sur le passage à l’échelle nationale de la vaccination contre le Paludisme au Burkina Faso était de renforcer leurs capacités à jouer un rôle actif dans la surveillance sociale, la prévention des rumeurs et la promotion de l’adhésion communautaire au passage à l’échelle nationale de la vaccination contre le paludisme. Elle a été initiée par la Direction de la prévention par les vaccinations (DPV) en collaboration avec la Direction de la communication et des relations presse du Ministère de la Santé (DCRP-MS), avec l’appui financier de l’ONG Jhpiego. Au cours de la cette rencontre, les professionnels de médias ont été informés qu’à partir du vendredi 15 Août prochain sur l’étendue du territoire national, tous les enfants âgés de 5 à 23 mois recevront le vaccin contre le paludisme dans le cadre de la vaccination de routine. Il faut préciser que ce passage à l’échelle nationale intervient après une première phase lancée en février 2024 dans 27 districts sanitaires au Burkina Faso. Le lancement officiel du passage à l’échelle nationale de cette vaccination est prévu pour le vendredi 15 août 2025 à Pouytenga dans la région du Centre-Est par le ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Kargougou. A partir de cette date, le vaccin antipaludique sera désormais intégré au calendrier vaccinal au Burkina Faso pour les enfants de 5 à 23 mois. Le passage à l’échelle nationale concernera désormais les 43 autres districts, cette fois avec le vaccin R21. Par ailleurs, pour couvrir les besoins de ces 43 districts au second semestre de l’année 2025, près de 2 671 885 doses seront nécessaires pour une cible de 634 360 enfants. A noter qu’aucun cas grave d’effet secondaire n’a été enregistré depuis l’introduction du vaccin, hormis quelques réactions bénignes, telles que la fièvre, également observées avec d’autres vaccins infantiles. La vaccination antipaludique ne remplace pas les autres stratégies préventives, telles que la chimio-prévention, l’utilisation de moustiquaires imprégnées ou le contrôle vectoriel, mais elle vient les compléter. Rassuré sur son efficacité, le conseiller en santé à la Direction de la prévention par les vaccinations, Vouanda Somé a relevé que « le vaccin R21, homologué au Burkina Faso en juillet 2023, est sûr et réduit de 75 % les cas symptomatiques après l’administration de trois doses (la première à 5 mois, la deuxième à 6 mois, la troisième à 7 mois), suivies d’une dose de rappel à 15 mois pour renforcer la protection. Toutefois, en raison de la disponibilité et du coût du RTS, S, seul le R21 sera administré à partir de janvier 2026 dans l’ensemble des 70 districts sanitaires du pays. Les deux vaccins sont efficaces pour protéger les enfants contre le paludisme ». Bien que son acquisition ait coûté plus de 6 milliards de FCFA à l’État burkinabè et ses partenaires techniques et financiers, le vaccin contre le paludisme est gratuit pour les bénéficiaires. 800 000 doses sont déjà disponibles, le reste devant être acquis progressivement en septembre et octobre 2025.

Jules TIENDREBEOGO