Volontaires adjoints de sécurité: les VADS victimes d’insécurité et d’impolitesse venant des usagers

VADS ou encore Volontaires adjoints de sécurité, ce sont des jeunes qui sont un peu partout dans la ville de Bobo-Dioulasso au niveau des carrefours pour garantir la sécurité routière des citoyens. Depuis quelques jours, nous constatons des pneus qui sont déposés juste à côté d’eux, ce qui nous motive, le 18 janvier 2024, à comprendre le pourquoi. Lisez !

Selon Bienvenue Doé, VADS à Bobo, « ce que nous endurons tous dans le carrefour ici, n’es pas facile ? Nous remarquons beaucoup d’incivisme, beaucoup d’usagers, quand nous présentons nos panos, font comme s’ils ne voient pas. Il y a des gens, quand tu soulèves seulement ils viennent passer. Généralement quant ils brûlent les VADS, ça crée des accidents au centre. Ce qui fait qu’on a déposé les pneus au niveau des points d’arrêt, c’est parce qu’il y a certains qui laissent le goudron et viennent passer là où vous êtes arrêtés. Souvent tu as l’impression que c’est ton pied qu’ils veulent écraser et ils le font sans gêne. Certains font semblant de s’excuser. Les excuses valent quoi si ton pied se casse ? Donc afin de préserver leur vie, nous également nous préservons la nôtre. C’est pourquoi on prend toutes nos précautions. Au moins ils ne peuvent pas venir traverser les pneus pour nous cogner. Nous demandons juste aux gens de préserver leur vie, mais on voit que les gens s’enfichent de leur vie. On demande aux gens d’être plus sages, ils n’ont qu’à nous respecter, ils n’ont qu’à voir la valeur de notre travail. C’est pour eux que nous sommes là, c’est pour le pays. Si chacun doit monter sur le goudron et circuler comme il veut ce n’est pas intéressant. Ceux qui circulent mal n’ont qu’à tenir compte de la vie des autres. Certains veulent toujours vivre, d’autres aiment la vie. On demande aux usagers d’être sages en circulation ».
« Les pneus autour de nous, c’est pour nous protéger. Malgré ça, on veut toujours monter sur nous. Ce qui est déplorable, ce sont des papas, des grands pères qui font souvent ça », renchérit Sory Ousmane, un autre VADS.
Barro, autre VADS quant à lui, dit faire face souvent à des menaces. « Nous-mêmes, en tant que VADS, nous nous protégeons d’abord. Il y a certains usagers, quand tu tends ton stop, qui viennent le taper et passer ou bien on te menace avec un air vraiment menaçant, pour dire de quitter ils vont passer. Nous faisons de notre mieux. Dans toute activité, il y a des avantages et des inconvénients. On demande juste d’être discipliné en circulation », exhorte-t-il. Selon Filber Kafando, « les usagers se foutent de nous ! Certains exagèrent et nous regardent avec un air haineux, d’autres disent qu’ils n’ont pas vu le stop, n’en parlons pas de nous. Cela crée des accidents dans les virages. Je demande à la population d’être vigilante, car nous l’aidons à réduire les risques d’accidents de la circulation. Préserver sa vie et celle d’autrui est la meilleure chose qu’on peut faire sur cette terre ». Sarah Traore pense la même chose et demande à ce que le gouvernement revoit cette situation car, « nous sommes en danger, vu le mauvais comportement des usagers ».

Stéphanie Pingueda YAMEOGO
Annaïsse PAKOTOGO/stagiaires