D, un cultivateur domicilié à Yéguéresso, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso lors de son audience du mardi 21 janvier 2025. Le Procureur du Faso lui reproche des faits de menaces de mort et de détention illégale d’arme à feu.
Le 03 novembre 2024, aux environs de 18 heures, une altercation a opposé M.D et un autre habitant du village de Yéguéresso du nom de K. L. Au cours de cette altercation, M. D aurait sorti un fusil de chasse calibre 12 pour menacer de mort la personne de K. L. C’est ainsi qu’il sera dénoncé auprès de la Gendarmerie la plus proche de la localité qui par suite l’a arrêté. Le mis en cause sera déféré devant le Procureur du Faso où il va être déposé à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB) pour menace de mort et détention illégale d’arme à feu.
À la barre lors de l’audience du 21 janvier 2025, le prévenu reconnaît effectivement avoir détenu illégalement une arme, mais nie l’avoir utilisée pour menacer de mort une personne. En effet, il explique que « le fusil ne m’appartient pas. Il est la propriété d’un vieux chasseur (dozo) de notre village qui est décédé. Comme j’ai été initié aussi dozo, j’ai demandé le fusil en question pour faire la chasse. De nombreuses personnes me connaissent dans cette activité. Il arrive souvent même que des gens viennent me solliciter pour abattre leurs pintades pour eux. Je n’ai jamais eu l’intention de tuer quelqu’un « .
Quant à la victime, elle donne sa version des faits. Il a indiqué que « le jour des faits, un ami est venu chez moi, on était assis en train de causer. Soudain, M. D fait irruption dans ma cour et demande à voir mon ami à huis-clos. C’est là que j’ai dit d’attendre, il va boire de l’eau d’abord comme il venait d’arriver. Il s’est emporté et la bagarre a commencé. Il m’a terrassé, je l’ai renversé. C’est après l’altercation qu’il est allé chercher son fusil pour venir me menacer de me tuer ».
Avant que le Parquet ne prenne la parole pour ses réquisitions, la victime s’est constituée partie civile mais ne réclame rien au titre des réparations.
Le Parquet a estimé que les faits reprochés au prévenu sont amplement caractérisés. Par conséquent, il a demandé au tribunal de le condamner à une peine d’emprisonnement de 24 mois et une amende de 2 millions F CFA, le tout ferme. En outre, demande la confiscation du fusil ayant servi aux menaces. Le tribunal l’a déclaré coupable. En répression, l’a condamné à 24 mois de prison dont 6 mois ferme et une amende de 2 millions F CFA, avec sursis.
Ben Alassane DAO