Zéphirin Diabré en visite à Bobo : « Je suis venu baliser les voies de la réconciliation »

Dans le cadre  des contacts préparatoires pour la réconciliation nationale, le ministre d’Etat Zéphirin Diabré a rencontré ces vendredi 26 et samedi 27 février 2021, des notabilités religieuses et coutumières à Bobo-Dioulasso. En l’occurrence l’archevêque émérite Anselme Titianma Sanon et le Chef de canton de Bobo-Dioulasso, Sa Majesté Sidiki Sanou.

Les hôtes de Mgr Anselme Titianma Sanon sont repartis avec conseils, bénédictions et documentation à usage de la paix et la cohésion sociale

Le ministre d’Etat à la Réconciliation nationale et la Cohésion sociale est arrivé vendredi 26 février dans l’après-midi à Bobo-Dioulasso. Il s’est rendu dans la soirée au domicile de l’Archevêque émérite de Bobo-Dioulasso, Monseigneur Anselme Titianma Sanon. Il était accompagné par le Gouverneur des Hauts-Bassins, Antoine Atiou. L’homme d’église à la retraite a reçu ses hôtes pour un entretien autour des questions de la réconciliation nationale et la cohésion sociale, au terme duquel ils se sont prêtés aux questions des journalistes. Pour le ministre d’Etat Zéphirin Diabré, il était normal de rendre visite à Monseigneur Anselme Titianma Sanon dans le cadre de la prise de contacts souhaitée par le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré, en vue de mettre en œuvre le programme et la stratégie devant aboutir aux objectifs de ce nouveau département ministériel.

Continuer l’œuvre des prédécesseurs avec de nouvelles inflexions

Il a ainsi déclaré être venu « s’abreuver à la source de celui qui, de nos contemporains, a eu à un moment donné, à tracer les sillons de la réconciliation nationale. C’est un homme de religion dont les conseils et les bénédictions sont toujours utiles à quiconque entreprend une œuvre. Cela s’ajoutant au rôle qu’il a joué et qui nous avait conduits à la journée du pardon. J’ai jugé opportun de venir le saluer, lui rendre hommage pour l’œuvre de pionnier dont il est l’auteur, et lui expliquer que le travail que je suis entrain de conduire, ne peut que s’inscrire dans la filiation de ce que lui et son équipe du Collège de sages ont eu à faire en son temps. Le temps changeant, des inflexions seront forcément apportées à la trajectoire, surtout qu’il y’a de nouveaux défis qui s’ajoutent. Et c’est pour moi l’occasion de recueillir ses avis et conseils très avisés». Une démarche positivement reçue par Mgr A. T. Sanon qui a assuré le ministre d’Etat de ses bénédictions, en félicitant et encourageant l’ensemble du Gouvernement. Zéphirin Diabré est confiant que la synthèse des actions passées et les travaux de son nouveau département ministériel permettront d’aboutir à une heureuse et efficace réussite. Le lendemain samedi 27, il s’est rendu au domicile du chef de canton de Bobo-Dioulasso, Sa Majesté Sidiki Sanou.

Le ministre d’Etat a expliqué les enjeux de la création du nouveau ministère qu’il dirige

Baliser les voies de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale

Un accueil des grands jours lui a été réservé au palais de l’autorité coutumière, où différentes interventions préoccupées de la réconciliation nationale et la cohésion sociale ont été faites d’une part par le ministre d’Etat Zéphirin Diabré, et d’autre part par les porte-paroles de Sa Majesté Sidiki Sanou, et les différents chefs de  communautés et de villages présents. Empruntant la voie de la solution africaine, certains ont signifié de façon imagée, que tout « enfant appartenant à sa communauté, ne peut en être exclu et refusé, même s’il s’en est éloigné, si  toutefois il emprunte la bonne voie pour y revenir ; afin que l’essentiel soit fait pour sa réintégration éventuelle ». D’autres interventions sont préoccupées du sort des plus pauvres nécessiteux de la communauté nationale. Bref, il s’est agi de baliser les voies de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale. Un préalable qui épouse les visées communes de la stratégie et du programme en cours de rédaction selon  Zéphirin Diabré. Qui en attribue le mérite avant tout au chef de l’Etat Roch M. C. Kaboré pour qui il a sollicité également les bénédictions des anciens. L’initiative du chef de l’Etat aboutira à de grandes rencontres aux plans régional et national. A ceux qui affirmeraient que le Burkina Faso n’a pas besoin de réconciliation, Zéphirin Diabré, citant des exemples de dangereux dérapages ici et là dans certaines régions, a demandé « si ces personnes vivent au Burkina Faso ». Comme quoi, face aux signaux inquiétants, mieux vaut prévenir pendant qu’il est possible, que tenter de guérir lorsqu’il sera trop tard. La réconciliation, a-t-il rappelé, ne se limite pas au seul cas des personnes exilées, mais prend en compte « tout ce que nous nous sommes fait de mal entre Burkinabé », afin d’y trouver des solutions.

Sibiri SANOU

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