C’est un non-événement pour plusieurs riverains de la commune de Bobo-Dioulasso. Pendant et après la saison des pluies, bon nombre d’artères non bitumées de la ville de Sya restent quasi impraticables. Du fait des crevasses créées par les eaux de ruissellement qui se frayent un chemin sur nos routes par manque ou absence de caniveaux. Plusieurs voix se sont levées pour parler du mauvais état de ces routes. Prétextant notamment que ces voies amortissent les engins.
On a demandé une réhabilitation et au fur et à mesure, la délégation spéciale de la commune procède à un reprofilage des principaux axes non bitumés. Au même moment, des riverains se plaignent de la poussière et de la vitesse faite par les usagers sur les axes déjà reprofilés. Comme solutions pour remédier à cela, ces derniers ont érigé des ralentisseurs sur tout le long de ces voies. Des ralentisseurs qui empêchent à la limite la fluidité de la circulation. Car ce qui est marrant et révoltant à la fois, est que ces ralentisseurs érigés sans aucune signalisation sont en moyenne à 10 mètres d’intervalle l’un de l’autre. Et ce pour quoi ils sont là-bas, force est de constater que ça ne sert quasiment pas. On dit c’est contre la poussière, il y a toujours la poussière. On dit, c’est contre les excès de vitesse qui créent des accidents. Figurez-vous que sur une distance de 500 mètres, ce sont une quinzaine de ralentisseurs qu’il faut chevaucher avant d’atteindre le goudron.
Pourquoi ? C’est incompréhensible, vu que l’objectif des travaux réalisés par la commune est de nous faciliter la circulation, comme nous même l’avons demandé. Et c’est nous encore qui nous la compliquons en érigeant des ralentisseurs qu’on peut qualifier d’anarchiques. Donc, ces ralentisseurs n’amortissent pas nos engins ou quoi ? Au juste, qu’est-ce qu’on veut ? Le Burkinabè semble être comme cela depuis un certain temps : désirer quelque chose et son contraire. Ce n’est pas qu’on est contre les ralentisseurs, mais qu’ils soient faits de manière légale et à des distances raisonnables. Les autorités compétentes sont interpellées pour pouvoir gérer cette situation.
Abdoul-Karim Etienne SANON