Le 8 mars 2021, au centre culturel les Bambous à Bobo-Dioulasso, il y a eu le vernissage de l’œuvre de l’artiste peintre, Mariam Sougué.
Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet qu’elle a baptisé Goundo ou «secret, juste pour magnifier les femmes», dit l’artiste. Il a été réalisé en deux phases. Une première qui consiste en des peintures d’art contemporaines et des portraits de femmes battantes. Il s’agit principalement de femmes leaders et modèles. « Pour que ces femmes battantes partagent leurs secrets avec les plus jeunes », a-t-elle justifié. Les visiteurs ont pu admirer l’ensemble de ces œuvres exposées au centre culturel les Bambous.
La seconde phase « est un spectacle de peinture, lecture, chorégraphie et musique en même temps », explique Mariam Sougué. Pendant les 30 mn qu’a duré le spectacle, elle a procédé à un live painting accompagné de lecture, de la poésie sur la vie quotidienne des femmes. Une peinture inspirée par deux textes de Marie Clotilde. Il s’agit de «La fille de Toudwéogo», Toudwéogo est un quartier de Ouagadougou. Le texte raconte le cas d’une fille qui était dans ce quartier chez sa tante. A douze ans déjà, on la propose au mariage. Cette petite est triste, parce que ce n’est pas son âge d’être mariée, mais on l’a forcée. Elle n’a pas le choix, elle est partie. «Si cette petite tombe enceinte, qu’est-ce qu’il faut faire ? Est-ce qu’elle va s’en sortir à l’accouchement ? », interroge l’artiste Mariam Sougué. Le deuxième texte dont elle s’est inspirée, porte sur l’excision qui, malheureusement, continue à être pratiquée sous nos cieux et sous nos yeux. C’est donc cette tristesse que l’artiste à peinte en 30mn « pour dire non au mariage forcé et non à l’excision ». L’œuvre traduit la tristesse de ces enfants victimes de ces pratiques.
« En entrée de matière, nous avons assisté à une exposition d’œuvres artistiques dont des portraits. Je suis fier de représenter le maire de la commune, le maire de la ville culturelle du Burkina Faso. Nous encourageons l’artiste à persévérer. Quand elle a commencé la peinture on ne comprenait pas au début. Mais, on s’est retrouvé avec un portrait de femme en pleure qui donne beaucoup d’émotions », s’est réjoui Alain Sanou, 4ème adjoint au maire et chargé de la culture.
Aly KONATE