Recrudescence du Covid-19, comme si de rien n’était ?

On a l’impression que le nombre de cas de contamination à la maladie à Coronavirus qui grimpe de jour en jour ne fait pas peur aux Burkinabé. Même si celle-ci ne fait pas autant de morts qu’ailleurs, cette situation doit être prise très au sérieux. Tant qu’on n’arrivera pas à réduire ou à rompre complètement la chaine de transmission communautaire, l’inquiétude doit demeurer. Pour l’instant, ce sont dans les grandes villes où la prise en charge des malades est possible que la maladie existe. Mais (touchons du bois) si elle venait à se répandre dans les villages où il n’existe pas de prise en charge adéquate, la situation risque d’être grave et difficile à maîtriser. Surtout en cette période de grand froid, de vent et de poussière.

C’est pourquoi, au lieu de se contenter de publier régulièrement le bulletin quotidien de la maladie, il faut donner un signal fort en matière de sensibilisation et de prévention. Et il doit venir du gouvernement. Car, même dans les pays où la maladie tue quotidiennement des milliers de personnes, les populations ne veulent pas respecter certaines mesures restrictives. Telles que les couvre-feux et le confinement. L’objectif au Burkina Faso, c’est de faire en sorte qu’on n’en arrive pas à une mise en quarantaine de certaines localités ou à un couvre-feu, même partiel. Si dans les pays où la prise en charge est assurée et où l’Etat soutient financièrement les populations du fait de l’arrêt des activités économiques on ne supporte pas le confinement et le couvre-feu, ce n’est pas au Burkina où on vit au jour le jour qu’on pourra le faire. C’est pourquoi, il faut agir plus tôt que d’être obligé de le faire plus tard. Alors que la situation sera difficilement maitrisable.

Il est aussi vrai que si le gouvernement doit agir, les populations doivent être les premières à prendre conscience de l’existence de la maladie et à se protéger contre elle. Nous sommes les premières victimes, donc les premiers à souffrir en cas de maladie. Nous serons les premières victimes si jamais il doit y avoir couvre-feu ou fermeture de certains lieux à forte concentration de populations (comme les marchés, les mosquées et les églises) ou l’interdiction de regroupements pendant les mariages, les baptêmes et les funérailles.

Ailleurs, ils ont trouvé des vaccins et s’organisent pour se faire vacciner. Ce qui relève de la mer à boire dans nos pays où les priorités sont énormes.

Dénis Dafranius SANOU

 

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