Le ministère des infrastructures organise du 21 au 26 octobre 2024 à Bobo-Dioulasso l’atelier pour l’harmonisation des pratiques au profit de ses directeurs régionaux. Les travaux se tiennent à la salle de réunion de la direction régionale des infrastructures des Hauts-Bassins.
Le ministère des infrastructures veut maintenir le réseau routier et les pistes en bon état. Pour l’atteinte de cet objectif il a été mis en place la stratégie de l’entretien marquée par le retour de la passation des marchés des travaux d’entretien courant en région ainsi que la délégation de la maitrise d’ouvrage aux directions régionales. La mise en œuvre de cette stratégie nécessite une meilleure coordination des activités et une harmonisation des pratiques dans toutes les régions. C’est pour relever ces défis que les treize directeurs régionaux du ministère des infrastructures du Burkina Faso, se sont donnés rendez- vous à Bobo-Dioulasso, le temps d’une séance de travail. Selon Michel Kafando, Directeur des affaires juridiques et du contentieux (DAJC) du ministère des infrastructures, «l’objectif général de cette séance de travail est de partager et d’harmoniser les bonnes pratiques pour une gestion du réseau routier». A l’en croire, c’est à la faveur d’une nouvelle reforme que le ministère des infrastructures a décidé de confier la passation et l’exécution des marchés publics pour l’entretien courant aux régions. «Cela veut dire que la responsabilité des directions régionales est désormais très grande par rapport à ces marchés. Après quelques mois de mise en œuvre de cette nouvelle pratique, les directeurs régionaux ont estimé qu’il était important qu’ils se retrouvent pour s’accorder afin qu’il n’y ait pas trop de difficultés. Le transfert de la passation de marchés en région a été motivé par la lourdeur du faite de l’importance des marchés à passer à la Direction des marchés publics du ministère (DMP)», a expliqué monsieur Kafando.
En moyenne 120 à 135 marchés pas an
Et ce spécialiste des questions juridiques de renchérir que la DMP passe en moyenne 120 à 135 marchés pas an. Les marchés de l’entretien courant posaient énormément de problème avec l’importance des dossiers à dépouiller, à analyser et à publier. Cette situation occasionnait des retards si fait qu’à un moment donné il y a eu un chevauchement. Pour l’année budgétaire 2023 par exemple, Michel Kafando a indiqué que c’est vers la fin de l’année que les marchés ont pu être passés et exécutés en année n+1. Pourtant avec cette déconcentration chaque Directeur régional gère sa partie. «C’est plus ou moins fiable et fluide », affirme t-il. Plusieurs points seront abordés au cours de cette séance de travail. Il s’agit de l’aspect juridique de la gestion des marchés , les conditions de résiliation et de clôture des marchés suivi d’échanges , l’aspect financier de la gestion des contrats et un partage d’expérience sur le processus de passation des marchés d’entretien courant. Toutes ces communications seront suivies d’échanges. Wendpanga Hyacinthe Ilboudo, Directeur des marchés publics (DMP) du ministère des infrastructures, a précisé que cet atelier porte essentiellement sur les procédures d’exécution et de règlement des marchés publics. «Nous sommes déjà passés montrer aux Directeur régionaux comment passer les marchés, maintenant nous sommes dans la phase d’exécution. Donc il était de bon ton qu’on revienne leur expliquer comment l’exécution et la passation des marchés publics se font. Ils ont des préoccupations particulières auxquelles nous, facilitateurs allons donner des éléments de réponses pour harmoniser les points de vues. La DAJC et la DMP conduisent beaucoup de processus de passation donc nous avons beaucoup d’étoffes pour pourvoir donner des astuces à eux qui viennent de commencer à passer les marchés afin de les éviter certains pièges liés à l’incompréhension des textes», conclut-il. Yassia Ouédraogo, le Directeur régional des infrastructures du Centre-Sud a un nom de ses collègues salué cette initiative du ministère qui va permettre aux Directeurs régionaux de réussir la mise en œuvre de cette réforme et de permettre au réseau routier de mieux se porter.
Ousmane TRAORE